Taux de grévistes record à Pôle emploi

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Les salariés protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail depuis la fusion ANPE-Assedic en janvier.

322 agences, sur 1.500, fermées dans tout la France. Mardi, plus du tiers (34,5%) des 45.000 salariés de Pôle emploi étaient en grève, selon la direction. Ils étaient 40% selon les syndicats.

L'appel à la grève de sept syndicats n'était pas le premier depuis la fusion ANPA-Assedic en janvier dernier. Mais ce mardi a enregistré la mobilisation la plus forte.

Surcharge de travail avec l'afflux massif de demandeurs d'emploi depuis le début de la crise, effectifs insuffisants, fusion à marche forcée, formations trop courtes pour devenir polyvalents, management par objectifs, sous-traitance au privé. Les griefs des salariés sont nombreux.

Un suicide et cinq tentatives de suicide sur le lieu de travail ont été reconnus par la direction. Le stress monte également de l'autre côté des guichets : 63 agressions physiques et 2.093 agressions verbales ont été enregistrées en huit mois.

La semaine dernière, le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez, avait annoncé que les plateformes téléphoniques de Pôle emploi, créées mi-août pour alléger le travail des agences saturées, seraient maintenues et élargies. Il avait par ailleurs refusé de faire une pause dans le processus de fusion, estimant que les difficultés rencontrées étaient liées à la crise.

Un questionnaire sur le stress au travail sera envoyé à tous les agents de Pôle emploi à partir du mois de novembre. Une ligne d'écoute et un réseau d'assistante sociales ont déjà été mis en place pour les employés.