Superprofits : Total répond aux critiques

Christophe de Margerie, le PDG de Total, a répondu aux critiques sur les superprofits du groupe pétrolier.
Christophe de Margerie, le PDG de Total, a répondu aux critiques sur les superprofits du groupe pétrolier. © MaxPPP
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FF avec AFP
Pour Christophe de Margerie, le PDG du groupe pétrolier, la qualité de l'essence doit se payer.

Christophe de Margerie monte au créneau. Le PDG de Total estime que la qualité de l'essence doit se payer, en réponse aux critiques sur les superprofits du groupe pétrolier, qui a annoncé vendredi plus de 12 milliards d'euros de bénéfices. Ces résultats ont soulevé un flot de critiques, des responsables de gauche reprochant à Total d'accumuler cet argent sur le dos des Français qui voient le prix à la pompe s'envoler.   
     
"Nous menons une politique de qualité et donc de prix plutôt chers (...) Mais je suis toujours surpris que l'on nous reproche nos prix. Si tout le monde était au même prix, il n'y aurait plus de concurrence", répond Christophe de Margerie samedi dans Le Parisien.Il souligne également que les bénéfices de la compagnie ne viennent pas de la distribution de carburant mais "à 90% de la production de pétrole."   

"Nous allons payer 300 millions d'impôts sur les sociétés"

Christophe de Margerie indique également que Total n'a que 20% du marché en France. "Ce n'est pas Total à lui tout seul qui peut faire baisser les prix à la pompe", a-t-il dit sur France Info. Pour Chistophe de Margerie "on se trompe de débat" et "il faut regarder le problème des gens qui ont des problèmes tout court de niveau de vie et le traiter en tant que tel".   
     
Concernant la faiblesse de l'imposition en France, il assure dans Le Parisien que Total a toujours payé "des impôts conséquents" en France, même si ces dernières années le groupe n'a pas payé l'impôt sur les sociétés "car Total y était déficitaire." "Cette année, j'ai une bonne nouvelle, nous allons payer 300 millions d'impôts sur les sociétés auxquels il faut ajouter 800 millions d'autres taxes", précise-t-il.