Subventions à rembourser : les agriculteurs au ministère

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Bruxelles exige que certaines aides attribuées à des producteurs de fruits et légumes soient remboursées. Une réunion de concertation a lieu mardi.

La réunion s'annonce tendue. Bruno Le Maire reçoit mardi après-midi des représentants des agriculteurs au ministère. La crise de la filière fruits et légumes était à l'origine au programme. Le dossier explosif des subventions à rembourser s'est invité à l'agenda lundi. En plus des producteurs, des représentants des grandes surfaces, des grossistes et des petits détaillants devraient être présents.

Le ministre de l'Agriculture a annoncé lundi que les producteurs de fruits et légumes français allaient être contraints de rembourser des aides publiques versées par l'Etat entre 1992 et 2002. "Il faudra payer une note mais je souhaite que la note soit la moins élevée possible. Je souhaite aussi que nous puissions étaler dans le temps et que les remboursements effectifs n’aient pas lieu avant plusieurs mois", a simplement expliqué Bruno Le Maire sur Europe 1.

"Nous regardons les choses avec le plus d’attention possible pour amortir le choc de ce remboursement", a ajouté le ministre de l'Agriculture lundi sur Europe 1 :

Cette demande de remboursement est en fait la conséquence directe d’une exigence de l’Union européenne. La Commission avait demandé fin janvier à la France de récupérer certaines aides publiques estimant qu’elles avaient faussé la concurrence au niveau européen. "Cela fait des années que nous négocions avec la Commission européenne et nous sommes maintenant au bout du chemin", a expliqué Bruno Le Maire qui met en avant le risque d'une condamnation de la France à une amende.

Combien faudra-t-il rembourser ? L'Union européenne a avancé le chiffre de 500 millions d'euros. "Nous sommes encore en discussion sur le montant de ces aides, nous faisons tout pour le réduire", a cependant précisé Bruno Le Maire.

Impossible de rembourser, répondent les agriculteurs. Sur la question, le front syndical semble uni et le soutien politique fort. "Hors de question", a dit la Coordination rurale. "Il est clair pour moi que les agriculteurs ne doivent pas rembourser", a renchéri l'eurodéputé José Bové.

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