SNCM : un plan de 600 suppressions de postes

L'Etat et Veolia, les deux actionnaires principaux de la SNCM, doivent adopter jeudi un plan de sauvetage qui prévoit la suppression de près de 40% des effectifs de la compagnie maritime en grande difficulté, alors qu'une grève est prévue la semaine prochaine.
L'Etat et Veolia, les deux actionnaires principaux de la SNCM, doivent adopter jeudi un plan de sauvetage qui prévoit la suppression de près de 40% des effectifs de la compagnie maritime en grande difficulté, alors qu'une grève est prévue la semaine prochaine. © MaxPPP
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avec agences , modifié à
Ce plan, qui ne prévoit "pas de licenciements secs", vise à sauver une entreprise qui prend l'eau.

L'info. L'Etat et Veolia, les deux actionnaires principaux de la SNCM, se sont entendus sur un plan de sauvetage qui prévoit la suppression de 600 postes sur 1.400 et des investissements dans la flotte de la compagnie maritime, a-t-on appris jeudi auprès du ministère des Transports. Ce plan, validé jeudi par le conseil de surveillance de la SNCM, ne prévoit "pas de licenciements secs", mais des départs anticipés, des non-renouvellements de CDD et des départs volontaires, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du quotidien Le Monde.

Environ 800 emplois affectés. Une autre source proche du dossier a confirmé à l'AFP ce chiffre de 600 emplois à temps plein mais a précisé qu'en raison des temps partiels, il devrait affecter environ 800 des 2.000 employés de la compagnie de ferries (1.400 postes équivalents temps plein), soit 40% des effectifs. Le plan prévoit également le renouvellement des ferries de la compagnie, selon le ministère. Deux de ses sept navires doivent être changés à court terme, ainsi que deux autres à moyen terme. Mais Veolia n'a pas l'intention de participer au financement, selon une source proche du dossier.

Une entreprise à la dérive. Déficitaire (avec une perte d'exploitation de 14 millions d'euros en 2012), la SNCM est notamment exposée au non-renouvellement de la délégation de service public et à la réduction de 40% de la délégation de service public reliant la Corse au continent. Elle est également sous la menace d'une décision de justice européenne: Bruxelles lui demande de rembourser 200 millions d'euros d'aides publiques de l’État.

Veolia devrait grimper à 100% du capital. La compagnie est actuellement majoritairement (à 66%) détenue par Transdev, la coentreprise de transport de la Caisse des dépôts (CDC) et de Veolia Environnement, ainsi que par l’État (25%) et le personnel (9%). Mais Veolia doit grimper à 100% du capital dans le cadre d'un accord qui doit être finalisé cet été.