SNCM : le PDG de Veolia prône la mise sous protection du tribunal de commerce

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www.boursier.com , modifié à
Via sa coentreprise Transdev, Veolia environnement détient la SNCM, qui est actuellement en grande difficulté financière...

Le PDG de Veolia environnement, Antoine Frérot ne veut "absolument pas" que la SNCM dépose le bilan, a-t-il tenu à préciser ce lundi matin sur 'BFM Business'. "Je veux (qu'elle) se mette sous la protection du tribunal de commerce (...) ce mot dépôt de bilan était une erreur de dépêche (...) Pour que l'entreprise soit viable, il n'y a pas trente-six solutions", a-t-il ajouté. "Solution viable" Lors de la présentation des résultats annuels de Veolia Environnement, la semaine dernière, Antoine Frérot avait dit vouloir trouver "une solution viable, pérenne et équilibrée" pour la compagnie maritime qui assure la liaison entre la Corse et le continent. "C'est d'abord une solution qui écarte de l'entreprise ou de ses activités les amendes de Bruxelles (...) Ensuite, il faut trouver un plan économique ou un périmètre économique qui soit équilibré ", avait-il ajouté. Il assure n'avoir jamais envisagé le dépôt de bilan. "Quand on va au tribunal de Commerce c'est pour (l')éviter", a-t-il encore rappelé ce matin. Bruxelles réclame 440 millions d'euros La SNCM détenue à 66% par Transdev, coentreprise de Veolia Environnement et de la Caisse des dépôts, à 25% par l'Etat et à 9% par ses salariés, a été condamnée à une amende de 440 millions d'euros par la Commission européenne. Elle estime que la société a bénéficié d'aides d'Etat non justifiées. Son remboursement causerait cependant la faillite de la SNCM et mettrait en danger ses 2.600 salariés. L'Etat a déposé un recours contre la décision de Bruxelles. De son côté, Antoine Frérot a prévenu que Veolia Environnement en pleine restructuration, ne remettrait pas "de l'argent dans la SNCM, tant qu'il n'y a pas de solution économique viable".