Rachat de SFR : la bataille se poursuit entre Numericable et Bouygues !

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www.boursier.com , modifié à
Le groupe de BTP chercherait encore à améliorer son offre. Parallèlement les syndicats attendent des engagements formels sur l'emploi.

La bataille pour le rachat de SFR fait rage entre les deux prétendants... Bouygues, qui a déjà relevé son offre en fin de semaine dernière, chercherait encore à l'améliorer. De son côté, Altice, maison-mère de Numéricable, en négociations exclusives jusqu'à la fin de semaine prochaine avec Vivendi, aurait déjà répondu aux syndicats concernant les engagements pris sur le front de l'emploi. Améliorer la partie numéraire ? Selon Reuters qui cite une source au fait du dossier, Bouygues "serait à la recherche de davantage d'investisseurs pour améliorer encore la partie en numéraire et offrir à Vivendi une sortie rapide". Vendredi, le groupe de BTP a proposé 13,15 milliards d'euros en numéraire pour mettre la main sur SFR, soit 1,85 milliard d'euros de plus que sa première offre et contre une proposition de 11,75 milliards d'euros en numéraire du côté de Numericable. "Bouygues, comme il l'a indiqué dans son communiqué de presse du 20 mars 2014, travaille de façon à donner l'option à Vivendi au closing, de vendre plus d'actions de la nouvelle entité si Vivendi le souhaite", a ajouté un porte-parole du groupe. Engagement sur l'emploi de 36 mois De son côté, Altice aurait répondu à l'intersyndicale de SFR concernant les engagements en termes d'emplois. Dans un protocole d'accord rendu public mardi, elle demande aux potentiels repreneurs de retranscrire dans un accord les promesses faites "par voie de presse". Concrètement, les syndicats réclament que Bouyuges ou Numericable s'engagent en cas de victoire à maintenir les effectifs durant au moins 48 mois, ainsi que leur niveau de statut et de garanties. Dans une lettre écrite dont plusieurs médias ont eu copie, dont 'La Tribune.fr', le patron du câblo-opérateur Patrick Drahi promet de ne procéder à "aucun licenciement économique du fait de la rationalisation de structures des entreprises concernées par la cession", évoquant au passage la complémentarité de SFR et de Numéricable. "Il y aura donc maintien de l'emploi (...) et aucune remise en cause du statut collectif", ajoute-t-il. En revanche, Patrick Drahi précise que ces engagements valent pour 36 mois, "à compter de la fin de période d'exclusivité", soit le 4 avril prochain. Or, "à cette date, il ne sera pas propriétaire de SFR: en effet, si l'Autorité de la concurrence devait mettre douze mois pour donner son accord à cette fusion, l'engagement de 36 mois serait amputé d'autant", fait remarquer 'Le Figaro'. Pas s�"r donc, que la proposition suffise aux syndicats.