Projet de finances 2013 : Jean-Marc Ayrault met les points sur les "i"

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www.boursier.com , modifié à
Il n'y aura pas de redevance télé pour les résidences secondaires et les oeuvres d'art ne seront pas prises en compte dans le calcul de l'ISF...

Alors que l'Assemblée nationale entame ce mardi l'examen du projet de loi de finances 2013, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré que l'objectif de réduction du déficit à 3% du PIB pour la fin de l'année prochaine, serait tenu. "C'est un objectif impératif", a-t-il martelé sur Europe 1. " C'est l'intérêt national du pays (...) Il faut en finir avec la spirale de la dette", a-t-il encore ajouté. Pas de redevance télé pour les résidences secondaires Sur les principales dispositions du projet, critiquées ces derniers jours, le Premier ministre a tenu à être clair. Sur la question de la prise en compte des oeuvres d'art dans le calcul de l'ISF, "il n'y aura pas d'intégration", a-t-il assuré, comme l'avait déjà souligné la semaine dernière, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. Même chose pour la redevance audiovisuelle : son périmètre de paiement ne devrait finalement pas être étendu aux résidences secondaires. En tout cas,"ce n'est pas la position du gouvernement", a déclaré Jean-Marc Ayrault. Enfin, concernant la taxation des plus-values en cas de cession d'entreprises, le principe de base, qui consiste à taxer le capital comme le travail demeure avec certains "aménagements", notamment pour les créateurs d'entreprises. Pour eux, le taux d'imposition forfaitaire serait maintenu à 19%. "Nous ne voulons pas décourager l'entrepreneuriat", a promis Jean-Marc Ayrault. Plusieurs amendements ont ainsi été déposés afin de corriger les effets pervers du texte initial. Un plan de relance de la compétitivité sur deux ou trois ans Le rapport sur la compétitivité qui doit être remis le 5 novembre prochain par l'ancien patron d'EADS, Jean-Louis Gallois devrait présenter "un programme qui pourra se dérouler sur deux ou trois ans", a encore souligné le Premier ministre. Lundi, la patronne du Medef, Laurence Parisot a réclamé "un choc de compétitivité" sur cette même durée. Le gouvernement assure que le coût du travail sera abaissé, mais pas dans les proportions réclamées par les entreprises, d'autres leviers devant également être actionnés pour restaurer la compétitivité française (innovation, formation, recherche).