Pourquoi les investisseurs boudent la France ?

Axel de Tarlé
Axel de Tarlé
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Elodie HUCHARD
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 30 JANVIER – Un rapport de la Cnuced montre que les investissements directs étrangers ont chuté de 77% entre 2012 et 2013.

Chaque jour avec "Votre choix d’actu", Europe 1 vous propose de définir un thème qui sera approfondi dans Europe midi – Votre Journal animé par Wendy Bouchard. Dès 9h, rendez-vous sur la page d’accueil d’Europe1.fr pour voter. Vous pouvez le retrouver sur www.europe1.fr/Info/Votrechoixdactu

>>>Jeudi 30 janvier, vous avez été 55% à faire "Votre choix d’actu" sur les investisseurs étrangers qui fuient la France. Axel de Tarlé, éditorialiste à Europe 1, a détaillé dans Europe midi – Votre journal les raisons de ces mauvais chiffres.

Car la France a vu ses investissements directs étrangers chuter de 77% sur un an, alors que notre voisin, l’Allemagne, se porte bien puisque les siens ont augmenté de 392%. De même, l’Union européenne dans son ensemble se porte bien puisqu’en moyenne, les investissements étrangers ont augmenté de 38%. "Les étrangers n’ont pas envie de placer de l’argent en France", résume Axel de Tarlé.

 Comment expliquer que les investisseurs boudent...par Europe1fr

Selon l’éditorialiste, il faut tout d'abord insister sur "l’image désastreuse du pays" véhiculée notamment par la séquestration des patrons de Goodyear. Il rappelle que cet évènement a fait la Une du Financial Times, lu par "ceux qui commandent", et a pu effrayer. Axel de Tarlé pointe aussi du doigt les pouvoirs politiques, qu’il juge "un peu responsables". En cause, le "double discours" du gouvernement. Alors que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg "tape sur les syndicats" en privé, il change de discours en public. Le droit du travail serait également un frein à l’investissement, car jugé trop rigide par les potentiels investisseurs.

Un travail trop taxé. Axel de Tarlé estime aussi que "le travail est particulièrement taxé" en France. Un employé français payé 100€ coûtera 143€ en France avec charges, et 123€ en Allemagne. Certains grands patrons ont eux-mêmes reconnu qu’ils "avaient du mal" à convaincre leur maison-mère d’implanter des filiales dans notre pays. Axel de Tarlé insiste : "on peut penser ce qu’on veut de ces gens-là, mais ils ne veulent plus investir chez nous".