Pour Ayrault, la nationalisation de Florange aurait co�"té un milliard d'euros

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Le Premier ministre répète qu'il assume sa position dans ce dossier, au lendemain d'une rencontre avec des syndicats qui s'estiment trahis par le gouvernement...

Jean-Marc Ayrault répète ce matin qu'il assume sa position dans le dossier Florange, au lendemain d'une rencontre avec des syndicats qui s'estiment pour certains trahis par le gouvernement... "J'assume la décision qui a été prise" a déclaré une nouvelle fois sur RTL le Premier ministre, pour qui la mission est remplie puisqu'il n'y aura pas de licenciements sur le site. "Quand j'annonce aux Français que si on avait pris une autre option, ces 630 emplois n'auraient pas été préservés, qu'il y a aurait eu un plan social, je connais beaucoup de salariés dans d'autres régions qui voudraient aussi bénéficier de cela". "Mittal sera obligé de tenir ses promesses", a déclaré Jean-Marc Ayrault. "Il faudra que les investissements (à hauteur de 180 millions d'euros) soient respectés. Le Premier ministre devait recevoir ce jeudi matin les élus de la région pour veiller à la mise en place de son accord avec le sidérurgiste. Il a annoncé sur France 2 hier la mise en place d'un comité de suivi, dirigé par le sous-préfet de Thionville, avec la participation d'élus et de syndicats. Un milliard d'euros Sur RTL, Jean-Marc Ayrault a expliqué pourquoi le projet de nationalisation, défendu notamment par le ministre du Redressement Arnaud Montebourg, n'a pas été retenu. "La nationalisation, elle a un coût. On avait un candidat repreneur, non pas pour remettre en marche les hauts-fourneaux tous seuls, mais pour prendre la totalité de l'activité du site de Florange, avec le laminage qui est rentable. Mais ça voulait dire exproprier Mittal et nationaliser Mittal. Il fallait en gros mobiliser, au-delà de ce que pouvait apporter le repreneur - autour de 400 millions - un milliard d'euros et pour faire repartir les hauts-fourneaux c'était 450 millions. Qui aurait payé ? Le contribuable", a-t-il expliqué, ajoutant que solution ne garantissait pas le maintien des emplois dans la durée. A la sorte de Matignon hier , les représentants syndicaux n'ont pas caché leur déception. Le délégué CFDT, Edouard Martin, a dit avoir eu le sentiment d'avoir été "trahi" mais s'est montré quelque peu optimiste en émettant l'espoir que la situation puisse évoluer. "Le fait que M. Ayrault ait accepté de dire (...) 'je suis prêt à vous recevoir de nouveau', ça nous ouvre une brèche", a-t-il ajouté, se félicitant de la promesse d'être à nouveau reçu par le Premier ministre.