Pharmacies : Bercy plaiderait pour la fin du monopole sur certains médicaments

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www.boursier.com , modifié à
L'IGF préconiserait la fin du monopole des pharmacies sur les médicaments dont la prescription est facultative et qui peuvent être remboursés ou ceux qui ne sont pas remboursés.

Outre les notaires, les pharmaciens sont aussi dans le collimateur de Bercy. Une fois encore, 'Les Echos' dévoilent une nouvelle partie du fameux rapport de l'Inspection générale des Finances qui pointe du doigt les marges réalisées par les professions réglementées. Fin du monopole sur certains médicaments Les inspecteurs préconisent notamment la fin du monopole des pharmacies sur les médicaments dont la prescription est facultative et qui peuvent être remboursés - comme le Doliprane - ou ceux qui ne sont pas remboursés - Nurofen, Humex, Fervex - souligne le quotidien économique qui rappelle que pour les premiers, l'Etat fixe le prix mais le tarif d'achat "auprès du laboratoire peut être négocié par le pharmacien en fonction des volumes". Pour les seconds, le professionnel est libre de fixer son prix de vente. Baisse de prix L'objectif de la mesure serait de permettre un gain de pouvoir d'achat pour les ménages. Selon les chiffres du rapport cités par 'Les Echos', pour contrer la baisse de rentabilité des médicaments remboursables, les pharmaciens ont augmenté ceux des "non remboursables" (+ 3 % par an en moyenne entre 1998 et 2011). Or, selon une enquête publiée en septembre 2013 par l'UFC Que Choisir, d'importants écarts sont constatés : si le prix moyen d'un panier de médicaments sans ordonnance (Nurofen, Maalox...) s'établit à 24,68 euros, il peut grimper jusqu'à 33,70 euros dans le 15ème arrondissement de Paris et ne vaut que 17,08 euros à Arras. L'Autorité de la concurrence pour une ouverture Cette recommandation n'est pas nouvelle. Dans un avis publié en décembre dernier, l'Autorité de la concurrence plaidait pour "une ouverture encadrée de la distribution au détail". Cette recommandation portait sur une sélection restreinte de médicaments "d'automédication" - donc sans ordonnance - et de certains produits "frontières", tels que les tests de grossesse ou produits d'entretien pour lentilles de contact en parapharmacie ou en grandes surfaces. L'an dernier, la ministre de la Santé a ministre de la Santé, Marisol Touraine s'était cependant dite défavorable à l'ouverture partielle du marché des médicaments sans ordonnance...