Petroplus espère toujours

Le tribunal de commerce de Rouen a décidé vendredi d'accorder un nouveau délai à Petroplus dans l'espoir de trouver un repreneur.
Le tribunal de commerce de Rouen a décidé vendredi d'accorder un nouveau délai à Petroplus dans l'espoir de trouver un repreneur. © REUTERS
  • Copié
Thomas Morel avec AFP , modifié à
La justice a prolongé d'un mois l'activité de la raffinerie pour attendre un repreneur.

Le contexte. Le tribunal de Rouen devait statuer vendredi sur l'avenir de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine Maritime. Celui-ci a finalement décidé de temporiser, autorisant la prolongation de l'activité d'un mois, jusqu'au 16 janvier. Un délai qui rend un peu plus probable l'existence d'un possible repreneur, attendu par les 470 employés du site.
>> A LIRE AUSSI : Petroplus : qu'est-ce qui cloche ?

La fin du contrat avec Shell. Initialement, l'activité devait être définitivement stoppée le 16 décembre puisque Shell, qui avait en juin signé un contrat de six mois avec la raffinerie, a choisi samedi de ne pas le renouveler. Le groupe anglo-néerlandais, dernier pétrolier à faire travailler Petit-Couronne, risquait donc de sceller le sort de l'usine car, une fois arrêtée, son relancement coûte très cher. Mais la justice a préféré temporiser, preuve qu'un repreneur serait en train d'affiner son dossier de reprise.
>> A LIRE : Des stations-services pour sauver Petroplus ?

Plusieurs repreneurs sur les rangs. Plusieurs dossiers de reprises ont déjà été déposés au tribunal de commerce, qui a laissé aux candidats intéressés jusqu'au 5 février prochain pour se manifester. L'offre la plus sérieuse émane de NetOil, une entreprise basée à Dubaï. Malgré une première offre jugée insuffisante par le tribunal, le candidat a obtenu le soutien des syndicats de Petroplus, qui  considèrent l'offre comme "la plus avancée".

Quatre autres sociétés ont manifesté leur intérêt pour la raffinerie : l'Irakien Jabs Gulf Energy Ltd, l'Iranien Tadbir Energy Development Group, ainsi que les Suisses Activapro AG et Terrae International
>> A LIRE : Qui pour sauver Petroplus ?

• L'option libyenne. Une autre solution, évoquée à plusieurs reprises, semble au contraire patiner : c'est la piste Libyenne. Le fonds d'investissement public du pays, la Libyan Investment Authority (LIA) a en effet annoncé fin novembre qu'il s'intéressait au dossier, et qu'il voulait envoyer une équipe à Petit-Couronne. Une offre défendue par Arnaud Montebourg. Toutefois, lors de la dernière audience, mardi, aucun représentant libyen n'était présent pour défendre le projet, qui semble donc avoir été abandonné.
>> A LIRE AUSSI : Ces entreprises qui ont réussi à rebondir