Pas de hausse des taux de la Fed avant "très longtemps" selon Bernanke

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Les taux directeurs américains ne sont pas près d'être relevés !

Les taux directeurs de la Fed ne sont pas près d'être relevés ! C'est en substance le message distillé par Ben Bernanke, le président de la Fed, hier soir... Dans un discours prononcé après la clôture des marchés américains, le président sortant de la banque centrale américaine a affirmé que les taux directeurs pourraient rester bas "bien après" que le taux de chômage soit tombé sous la barre des 6,5%, et même après le retrait des mesures exceptionnelles d'assouplissement quantitatif ("QE3"). Taux de référence Jusqu'à présent, le patron de la Fed avait laissé entendre qu'un relèvement des taux pourrait intervenir lorsque l'emploi aurait retrouvé ce niveau jugé plus satisfaisant de 6,5%... Mais hier, lors d'un diner du Club des économistes à Washington, Ben Bernanke a donc expliqué que "même après que le taux de chômage sera tombé sous les 6,5%, la Fed pourra patienter et s'assurer que le marché de l'emploi est suffisamment solide avant d'envisager d'augmenter le taux des Fed funds". De plus, ce taux "devrait rester proche de zéro pour une durée considérable après la fin des achats d'actifs (de la Fed) et peut-être bien après que l'objectif de taux de chômage soit atteint, et au moins jusqu'à ce qu'un faisceau d'autres indicateurs soutienne le début d'un retrait de la politique accommodante", a-t-il encore précisé... Pas de calendrier Le patron de la Fed, qui cèdera sa place le 1er février prochain à Janet Yellen, n'a en revanche pas donné d'indications sur le calendrier du retrait des injections de liquidités de 85 milliards de dollars par mois. Il s'est borné à répéter que le début de ce retrait dépendrait des futures statistiques économiques... La plupart des économistes estiment que le début du retrait de "QE3" interviendra en mars 2014, après la prise de fonction de Janet Yellen, le temps pour la Fed de disposer d'une batteries de statistiques fiables, débarrassées de l'effet de la paralysie des principaux services de l'Etat en octobre, qui va peser sur le PIB du 4ème trimestre...