Pas de CSG pour la branche famille (Touraine)

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avec Reuters

Marisol Touraine a exclu lundi le recours à la Contribution sociale généralisée (CSG) pour financer une réduction du coût du travail, objet de discussions entre le gouvernement et Medef. "A côté de la réforme des retraites, nous avons engagé une politique de soutien à la compétitivité des entreprises", a dit à Reuters la ministre des Affaires sociales. "La prochaine étape sera la stabilisation des prélèvements pesant sur le travail à travers un rééquilibrage des cotisations pour le financement de la politique familiale."

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Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, et le président du Medef, Pierre Gattaz, ont commencé lundi à travailler sur la  baisse du coût du travail promise par le premier à l'université d'été de l'organisation patronale. Le gouvernement, qui a déjà renoncé à recourir à la CSG pour rééquilibrer les régimes de retraites après l'avoir un temps envisagé, n'entend pas non plus transférer sur ce prélèvement une partie des cotisations familiales, assure Marisol Touraine.

"C'est le budget de l'Etat qui viendra compenser les besoins de financement de la branche famille. Ce n'est ni la CSG, ni la TVA", a-t-elle dit. "Donc il y aura des économies dans le cadre global du financement de l'Etat." Cette baisse des cotisations familiales payées par les entreprises interviendra dès 2014 et pourrait compenser la hausse progressive des cotisations retraite à la charge des employeurs décidée par le gouvernement (de un milliard d'euros l'an prochain à 2,2 milliards en 2020).

La ministre des Affaires sociales refuse cependant de faire de ce transfert une contrepartie à la réforme des retraites. "C'est un chantier différent", a dit Marisol Touraine, de toute évidence soucieuse de ne pas prêter le flanc au reproche de se livrer à un exercice de donnant-donnant avec le patronat ou de ne pas ouvrir la voie à une surenchère syndicale.