Papandréou annonce un référendum sur le nouveau plan d'aide à la Grèce

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www.boursier.com , modifié à
Une décision "dangereuse", et frivole" au yeux de ses opposants...

Le Premier ministre George Papandréou a provoqué la surprise hier soir en annonçant la convocation d'un référendum sur le nouveau plan d'aide européen, pour le début de l'année 2012. "Nous faisons confiance aux citoyens. Nous croyons en leur jugement. Nous croyons en leur discernement", a-t-il déclaré à des élus du Parti socialiste (Pasok) au pouvoir. D'ici là, George Papandreou, dont le Parti socialiste (Pasok) dispose d'une courte majorité de 153 élus sur 300 au parlement, demandera également, dans les prochains jours, un vote de confiance sur sa politique d'ici à la fin de son mandat en 2013. Un sondage publié ce weekend dans la presse grecque montrait pourtant que l'hostilité est grande dans le pays : près de 60% des sondés estiment ainsi que l'accord conclu jeudi à Bruxelles, qui efface la moitié de la dette de leur pays, est négatif ou probablement négatif. Les critiques n'ont pas tardé à fuser après cette annonce : le chef de file de l'opposition conservatrice grecque (Nouvelle Démocratie) Antonis Samaras a qualifié George Papandreou de responsable "dangereux". "Il ne peut pas gouverner et au lieu de se retirer de manière honorable, il dynamite tout", selon lui. "Jamais je n'aurais pensé que Papandreou prendrait une décision aussi dangereuse et frivole", a estimé pour sa part l'ancienne ministre des Affaires étrangères Dora Bakoyanni, qui dirige l'Alliance démocratique, un petit parti de centre droit.