Pacte de compétitivité: effets "dans 2-3 ans"

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avec AFP

Le Pacte de compétitivité donnera ses premiers effets "dans deux, trois ans", a estimé jeudi son concepteur, Louis Gallois, le Commissaire général à l'Investissement, en appelant le gouvernement actuel et ceux qui lui  succéderont à "maintenir dans la durée" les mesures engagées. Le Pacte, "actuellement, se met en oeuvre plutôt dans de bonnes conditions. Le problème, c'est qu'il ne faut pas en attendre des effets visibles avant un certain temps", à savoir que ses premiers effets "vont apparaître dans deux-trois ans", a déclaré le Commissaire général lors d'un colloque sur la politique industrielle de la France organisé par le Parti socialiste.

"Il va falloir maintenir dans la durée le dynamisme, l'impulsion (...) la persévérance de l'action. Et persévérance de l'action veut dire stabilité de l'action" et "résister" à ceux qui souhaiteraient "modifier" certaines mesures du Pacte, a-t-il ajouté. "Il n'y a pas eu de retard (de la part des autorités) dans la mise en oeuvre des mesures qui pouvaient l'être (...) le crédit d'impôt, la ligne de trésorerie, la Banque Publique d'investissement", a reconnu le Commissaire général.

Mais, a-t-il averti, le programme de réformes engagé par l'ancien chancelier allemand, Gerhard Schroeder, a nécessité une "mise en place pendant dix ans avec trois majorités différentes. C'est ça qui caractérise ce plan, ce qui en fait la force. Un large consensus au départ". "Je pense que sur les 35 mesures (du Pacte de compétitivité), il y a consensus", mais elles nécessitent "une mise en oeuvre cohérente et persévérante", et par conséquent de ne "pas laisser en route" certaines d'entre elles. Toutefois, a-t-il poursuivi, "le virage de la compétitivité a besoin d'avoir plus de croissance au départ".