PSA : les syndicats craignent des "coupes franches" dans les effectifs

Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT à l’usine PSA de Poissy
Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT à l’usine PSA de Poissy © DR
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Elodie HUCHARD
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 23 MAI – La Citroën C3 ne sera plus produite dans l’usine de Poissy mais en Slovaquie.

Chaque jour avec « Votre choix d’actu », Europe 1 vous propose de définir un thème qui sera approfondi dans Europe midi – Votre Journal animé par Wendy Bouchard.

 >>> Vendredi 23 mai, vous avez été 72% à faire "Votre choix d’actu"  sur la délocalisation de la production de la Citroën C3 en Slovaquie. Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT à l’usine PSA de Poissy participait ce 23 mai à une réunion avec Carlos Tavares, président du directoire de PSA Peugeot-Citroën. Il a livré son compte-rendu de ce rendez-vous dans Europe midi – Votre journal.

Compte-rendu de la réunion entre Carlos Tavares...par Europe1fr

Une délocalisation confirmée. Jean-Pierre Mercier a annoncé que Carlos Tavares avait "confirmé que la remplaçante de la C3, à partir de 2016, ne serait plus fabriquée à Poissy". Cette usine produira à l’avenir des "véhicules haut de gamme" mais à des "volumes très faibles". Il évoque comme raison de ce changement des "critères de la direction", qui veulent effectuer "des coupes franches dans les effectifs", afin de réduire les coûts de production.

5.800 CDI menacés. Les syndicats ont demandé, lors de cette réunion, à leur patron de s’engager sur le maintien de 5.800 postes en CDI. A leur grand regret, "il a refusé de s’engager". Selon Jean-Pierre Mercier, cela laisse entrevoir de "nouveaux plans de suppression d’emploi".

Le gouvernement "complice". Le délégué syndical déplore que "tout cela se fasse, il faut le dire, avec la complicité du gouvernement". Le gouvernement est en effet présent au capital de l’entreprise à hauteur de 14%. Il regrette donc que "l’argent public finance des suppressions d’emplois".

Jean-Pierre Mercier rappelle que la CGT n’avait pas signé le contrat social proposé par l’entreprise qui imposait "des sacrifices aux salariés" sans aucune garantie en retour.