PSA : François Fillon dénonce des "interprétations erronées" sur le plan social repoussé

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Il appelle à faire la nuance entre retarder le plan social en lui même et son annonce.

Nicolas Sarkozy a-t-il oui ou non demandé à la direction de PSA de repousser l'annonce du plan social à l'après-élection présidentielle, comme le reproche l'actuelle majorité? Faux assure l'ancien Premier ministre François Fillon, suite aux interprétations de ces propos tenus jeudi soir, dans l'émission 'Des Paroles et des Actes', sur France 2. "Tout tenter pour éviter le plan social" "Il (Nicolas Sarkozy) a demandé qu'on repousse le plan social. C'est un choix politique qu'il avait d'ailleurs déjà fait au moment de la crise en 2008, en disant à l'industrie automobile 'je n'accepte pas que vous licenciez'", a-t-il martelé. "Ca ne revient pas du tout au même", que de repousser l'annonce, avait-il ajouté. L'ancien Premier ministre a réitéré sa position ce vendredi, suite aux interprétations parues dans la presse, laissant entendre que le gouvernement avait dissimulé l'information. La direction du groupe PSA avait finalement annoncé cet été un plan de restructuration prévoyant la suppression de 8.000 emplois. "François Fillon dénonce les interprétations erronées qui entourent ses propos sur le plan social de PSA", écrit-il sur son blog. "Nicolas Sarkozy n'a pas demandé qu'on repousse l'annonce du plan social, mais que tout soit tenté pour l'éviter", reprécise-t-il. "Repousser le plan social, accroît les difficulté de l'entreprise" "Aujourd'hui avec l'omniprésence des médias, avec les informations dont disposent les syndicats, vous croyez franchement qu'il est possible de cacher des choses, de retarder (un plan social) ?", a pour sa part déclaré le ministre du Travail de l'époque, Xavier Bertrand sur RTL. Pour le gouvernement, le mal est tout de même fait. "Retarder le plan social lui-même (..) Ca veut dire qu'on a creusé les difficultés de l'entreprise (...) les difficultés de trésorerie de l'entreprise", a déploré la porte-parole de l'exécutif, Najat Vallaud-Belkacem, ce matin sur France 2. "C'est extrêmement grave", a-t-elle ajouté.