Nucléaire : Obama salue l'accord avec l'Iran, le pétrole corrige

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www.boursier.com , modifié à
L'accord de Genève prévoit que l'Iran cesse d'enrichir l'uranium au-dessus de 5% et d'installer de nouvelles centrifugeuses, en échange de la levée de certaines sanctions économiques en vigueur depuis 10 ans...

Barack Obama a salué l'accord conclu à Genève sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les six grandes puissances. "Il y a des limitations substantielles qui permettront d'empêcher l'Iran de construire une arme nucléaire" a déclaré le président américain à la Maison blanche après la conclusion des discussions dans ce dossier. "Pour le dire simplement, elles ont coupé les accès les plus probables de l'Iran à la bombe." L'accord de Genève prévoit que l'Iran cesse d'enrichir l'uranium au-dessus de 5% et d'installer de nouvelles centrifugeuses, en échange de la levée de certaines sanctions économiques en vigueur depuis 10 ans. A noter toutefois qu'il s'agit d'un accord provisoire, d'une durée de six mois, en attendant la conclusion d'un accord définitif... Lundi matin dans les échanges en Europe, le prix du baril de Brent de la Mer du Nord chute ainsi de 1,4% à 108,98$, tandis que le baril de brut WTI cède 1,1% à 93,62$. Petit coup de pouce ? Pour l'instant, il n'est ainsi pas question d'autoriser Téhéran à exporter davantage de pétrole, a fait savoir la Maison Blanche. Le pays exporte actuellement environ 1 million de barils par jour, un niveau inférieur de 60% à ce qu'il était avant l'embargo européen et américain imposé sur le brut iranien début 2012. La levée de ces sanctions pétrolières dépendra de la capacité du pays à tenir ses engagements d'ici à six mois... En attendant, la communauté internationale a cependant accepté que l'Iran rapatrie 4,2 milliards de dollars provenant de ses exportations pétrolières, qui étaient jusqu'ici bloqués sur des comptes à l'étranger. Téhéran a aussi obtenu l'autorisation d'exporter pendant six mois de l'or, des produits chimiques et des pièces automobiles d'une valeur de 1,5 milliard de dollars au total. Si la prime de risque intégrée dans les cours du pétrole continue de se réduire, l'économie mondiale pourrait profiter d'un petit 'coup de pouce' en fin d'année, estiment les économistes. D'autres soulignent que l'effet de soulagement sur le marché pourrait être de courte durée, d'autant que de nombreuses voix s'élèvent déjà contre cet accord de Genève, notamment celle d'Isra�"l, mais aussi celles des républicains américains et des conservateurs iraniens...