Nouvelle déconvenue pour l'EPR, le titre Areva décroche

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

A la bourse, le groupe nucléaire accusait le coup lundi, après avoir raté un contrat de 20 milliards de dollars aux Emirats arabes unis.

Un consortium mené par EDF et GDF Suez s'est fait souffler un méga-contrat pour la construction de quatre centrales nucléaires aux Emirats arabes par la concurrence sud-coréenne, un dur revers pour la filière nucléaire française qui a fait de l'EPR sa vitrine internationale.

L'Agence émiratie de l'énergie nucléaire a préféré dimanche l'offre d'un consortium dirigé par la compagnie sud-coréenne publique Kepco, pour un contrat de 20,4 milliards de dollars, la première tranche d'une commande qui pourrait atteindre 40 milliards.

EDF, GDF Suez, Total, Areva, Vinci et Alstom ont "pris acte" de la décision émiratie, soulignant la qualité de leur offre et "l'avance de l'EPR en matière de sûreté".

A la Bourse de Paris, le titre Areva a fini la journée de lundi en recul de 1,81 %. Le premier producteur mondial d'énergie nucléaire s'affichait parmi les plus fortes baisses de la cote pour s'inscrire à 344,40 euros dans un marché parisien en progression de 0,84%.

"C'est une grosse déception" et "la réaction du marché est totalement justifiée", a expliqué un analyste parisien qui a requis l'anonymat. "Il s'agissait d'un contrat quasi-sûr pour Areva et apparemment c'est le prix qui a fait la différence et qui explique le succès du consortium sud-coréen", a-t-il expliqué.

Les titres des autres entreprises françaises du consortium n'étaient pas lundi après-midi affectés par cet échec : EDF, GDF Suez, Total, Vinci et Alstom enregistraient une hausse de leurs cours ou une stagnation.

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