Nicolas Sarkozy plaide pour une règle d'or budgétaire adoptée par les Etats de la zone euro

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www.boursier.com , modifié à
Le chef de l'Etat a également rappelé que la convergence franco-allemande ne signifiait pas que Paris et Berlin renoncent à leur identité...

Nicolas Sarkozy a été plutôt avare de révélations hier lors de son discours de Toulon, dans l'attente d'un accord avec l'Allemagne... Un accord qui pourrait être dévoilé prochainement, d'ici au 9 décembre, date du prochain Conseil européen dans le cadre duquel certaines annonces concernant les traités européens devraient intervenir... Devant plus de 5.000 personnes hier soir, le Président de la République a ainsi évoqué un renforcement du tandem franco-allemand dans le contexte d'une gouvernance rapprochée et resserrée de la zone euro. Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel se retrouveront d'ailleurs lundi à Paris pour une nouvelle séance de travail : "Revenir sur cette stratégie de convergence serait absolument impardonnable", a souligné le chef de l'Etat. "Aujourd'hui, la peur est revenue... Une peur paralysante pour les acteurs économiques et qui, pour la France, est celle de perdre la maîtrise de son destin"..."L'Europe peut être balayée par la crise si elle ne se ressaisit pas, la crise de l'euro peut tout emporter. La disparition de la monnaie unique aurait des conséquences dramatiques pour les Français". Nicolas Sarkozy a replacé le débat autour de l'autorité monétaire en soulignant que la Banque centrale européenne a un rôle "déterminant" à jouer et "nul ne doit douter qu'elle assumera ses responsabilités, mais cette solidarité suppose une discipline budgétaire plus stricte au sein de la zone euro". "La souveraineté ne s'exerce qu'avec les autres" (...) "L'Europe c'est davantage de souveraineté parce que c'est davantage de capacité à agir. Quant à la convergence franco-allemande, elle ne signifie pas qu'un des deux pays se mette à la remorque de l'autre, ni que les deux renoncent à leur identité !". En matière de discipline budgétaire, chaque pays de la zone euro devra donc inscrire une "règle d'or" en matière d'équilibre de ses finances publiques dans sa Constitution. En France, "l'idéal, si chacun faisait preuve de responsabilité, serait de le faire avant la présidentielle... Si tel n'était pas le cas, il faudrait le faire immédiatement après... !" a conclu le Chef de l'Etat à l'attention de l'opposition.