Nicolas Sarkozy ne voit pas de "retour en arrière" dans les propos de Mario Draghi

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www.boursier.com , modifié à
Le président-candidat refuse tout changement sur le calendrier de retour à l'équilibre budgétaire...

Nicolas Sarkozy a réagi ce matin aux déclarations du président de la banque centrale européenne. Mario Draghi a lancé mercredi un appel à la création d'un "pacte de croissance" pour soutenir l'économie de la zone euro. "Nous avons un pacte budgétaire, nous devons revenir en arrière et en faire un pacte de croissance", a déclaré ce dernier à Bruxelles. Nicolas Sarkozy a refusé de voir un revirement dans cette intervention de Mario Draghi : "Revenir en arrière, ça voudrait dire que nous ne devons plus être préoccupés par la réduction de déficit, de l'endettement et de nos dépenses publiques. De ce point de vue, il n'y a aucun changement. Parce que la seule façon de nous extraire de la pression de ces marchés financiers (..) c'est de rembourser nos dettes. (...) Les autorités européennes souhaitent toujours la règle d'or, le pacte budgétaire, rembourser les dettes", a-t-il déclaré sur France Inter. Le socialiste François Hollande a fait de la renégociation du pacte budgétaire signé en mars dernier par 25 des 27 pays membres de l'UE une priorité de son éventuel mandat. Il a donc salué les propos de Mario Draghi, estimant que ses idées faisaient leur chemin en Europe... Nicolas Sarkozy a refusé de voir que son rival dans la course à la présidentielle "gagnait des points" avec les propos du président de la BCE. "Mario Draghi dit 'ça serait folie que d'imaginer que la croissance peut venir de la création de de 61.000 postes de fonctionnaires'", comme le propose François Hollande. "Mario Draghi dit que ce n'est pas par l'augmentation des dépenses publiques qu'il convient de retrouver la croissance", a martelé Nicolas Sarkozy...