Moscovici dénonce "l'énorme mensonge de la droite" sur le déficit 2013

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www.boursier.com , modifié à
"Je les trouve, ces députés de l'opposition, singulièrement gonflés", s'agace le ministre de l'Economie...

"Je les trouve, ces députés de l'opposition, singulièrement gonflés", a déclaré Pierre Moscovici sur RTL, en réponse aux calculs des députés UMP et centristes (UDI) de la Commission des Finances de l'Assemblée. Ils prévoient en effet un nouveau dérapage du déficit budgétaire en 2013. "Ils font leur travail et nous notre travail c'est de réparer les comptes publics qu'ils ont dégradés comme dans aucun autre pays de l'Union européenne". Selon lui, "là où il y un énorme mensonge de la part de la droite, c'est sur le fait que contrairement à eux nous tenons les dépenses". Selon un document défendu par Gilles Carrez, président UMP de la Commission, et révélé ce matin par 'Le Figaro', le déficit de la France pourrait ainsi s'alourdir de 20 milliards d'euros supplémentaires par rapport au budget initial, pour dépasser les 80 milliards d'euros contre 61,5 milliards d'euros prévus par la loi de Finances de 2013. Dans ces conditions, le déficit budgétaire de la France pourrait dépasser cette année les 4% du PIB, bien loin des 3% prévus au départ. "Dépense maîtrisée" "La dépense de l'Etat a été maîtrisée en 2012, elle sera maîtrisée en 2013", a assuré Pierre Moscovici. Prié de dire si le gouvernement ferait des ajustements si les recettes sont moins élevées que prévu, il a répondu : "Nous ferons les ajustements nécessaires dans le cadre du PLF (projet de loi de finances NDLR) à la rentrée." Sur le déficit de l'Etat lui-même, "c'est à l'automne que nous constaterons tout ça et nous prendrons les ajustements qui sont nécessaires", a-t-il ajouté. Selon le texte défendu par Gilles Carrez, la crise économique et la politique du gouvernement vont entraîner un manque à gagner de 15 milliards d'euros sur les recettes fiscales par rapport aux prévisions, tandis que les dépenses dépasseraient de 5 milliards d'euros les objectifs... Les déficits publics pourraient atteindre au moins 4% du PIB en 2013 au lieu des 3,7% prévus par le gouvernement.