Mobilisation modeste pour la réforme des retraites

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La CGT prévoyait de 300.000 à 500.000 manifestants dispersés en 180 rassemblements...

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté mardi en France à l'appel des organisations syndicales et politiques opposées au projet de réforme des retraites, avec des ambitions modestes pour cette mobilisation. Les syndicats CGT, Force ouvrière (FO), FSU et Solidaires, le Front de gauche, le Nouveau parti anticapitaliste et seize organisations de jeunes ont appelé à cesser le travail et à défiler contre ce texte qui prévoit notamment d'allonger la durée de cotisation à 43 ans d'ici 2035. La CGT prévoyait de 300.000 à 500.000 manifestants dispersés en 180 rassemblements mais personne ne s'attendait à retrouver les un à trois millions de personnes mobilisées en 2010, lors de la précédente réforme des retraites. Baromètre traditionnel des mouvements sociaux : le trafic SNCF n'était que faiblement perturbé, le trafic était normal dans le métro de la capitale et seules les lignes C, D et E du RER étaient perturbées. "Bonne mobilisation" "Ce n'est pas la déferlante, on ne peut pas faire 3 millions à chaque fois. Mais on dépasse le cercle militant, c'est une bonne mobilisation", a estimé Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO au départ du cortège parisien, cité par l'agence Reuters. Il a estimé que la mobilisation était supérieure à celle du printemps dernier, avec les 200.000 personnes réunies contre la réforme du marché du travail, de quoi peser selon lui sur les parlementaires lors de l'examen du texte en octobre. Cette 'journée-test' est soutenue par une majorité de Français : 56% d'entre eux sont favorables au mouvement, selon un sondage Harris Interactive. La même proportion (56%) des sondés se dit attachée à un système de retraite par répartition, avec des actifs cotisant pour les pensions des retraités, mais 41% se déclarent plutôt favorables à un système par capitalisation. Le fossé se creuse avec l'exécutif : 73% ne font pas confiance au gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour régler cette question des retraites. Mais aucun des autres acteurs politiques ou sociaux ne trouve non plus grâce à leurs yeux...