Malgré Dubaï, les bourses se reprennent

  • Copié
, modifié à
Au lendemain d’une journée agitée sur les marchés en raison des difficultés de Dubaï, les bourses du monde ont retrouvé leur calme.

L’onde de choc était partie de Dubaï et avait secoué la planète financière. L’émirat du Golfe a annoncé mercredi qu’il était dans l’incapacité d’honorer une partie de sa dette. L’effet, évidemment négatif, sur les marchés mondiaux avaient été immédiat. Mais vendredi, les banques implantées en dehors du Golfe et les dirigeants européens ont tenté de rassurer.

Les banques françaises, italiennes et chinoises ont ainsi fait savoir qu’elles étaient faiblement exposées à la crise qui frappe Dubaï. "S'il s'agit d'un revers, je pense que nous allons voir que ce n'est pas à l'échelle des problèmes auxquels nous avons fait face précédemment", a déclaré le Premier ministre britannique Gordon Brown. "Le système financier mondial est plus fort aujourd'hui et peut faire face aux problèmes qui se posent." François Fillon a estimé de son côté que ces problèmes n'annonçaient pas une nouvelle crise mais en étaient plutôt la conséquence.

Le message semble être passé auprès des marchés. Ainsi, à Paris, après une ouverture en baisse (-1,09%), le Cac 40 s’est repris dans la journée de vendredi pour finalement gagner 1,15%. A Londres, le Footsie-100, principal indice de la place, a gagné 0,99% et à Francfort, L'indice Dax a pris 1,27% à 5.685,61 points, après une chute de plus de 3% la veille. Enfin en Russie, le RTS, la principale place boursière moscovite, a gagné 0,2% à 1.369,60 points, tandis que le Micex a avancé de 1,35% à 1.286,04 points.

Les regards étaient également tournés vers Wall Street. La bourse de New York était fermée jeudi pour cause de Thanksgiving, et chacun guettait les effets de la crise de Dubaï sur les indices américains. Au final, l'indice Dow Jones a terminé en baisse de 1,48%, tandis que le Nasdaq a abandonné 1,73%, mais on est loin de l’effondrement redoutés par certains.

La journée de jeudi avait elle été très sombre. Paris avait chuté de 3,41% à la clôture, Londres de 3,18%, Francfort de 3,25%, Milan de 3,60%. En Russie, le RTS, la principale place boursière moscovite, avait perdu 4,25% et le Micex 3,29%. Shanghai avait dévissé de 3,62% et Hong Kong de 1,78%. A Tokyo, l'indice Nikkei avait cédé 0,62%. Sur les marchés financiers asiatiques, les obligations islamiques (soukouks) avaient reculé de 15%.

Dubaï est touché de plein fouet par la crise financière, après des années d’embellie. L’émirat a annoncé mercredi son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubaï World, le plus large et le plus endetté, qui contrôle le géant de l'immobilier Nakheel, de différer de six mois le paiement de sa dette arrivée à maturité. Sur ses 59 milliards de dollars de dette, Nakheel se devait de régler en décembre quelque 3,5 milliards de dettes, sous forme d'obligations islamiques. Les mêmes qui, par conséquent, ont plongé.