Louis Gallois rend ce lundi son très attendu rapport sur la compétitivité

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www.boursier.com , modifié à
"Son rapport doit être étudié, analysé et respecté", estime ce matin Arnaud Montebourg...

C'est ce lundi matin à 11h30 que Louis Gallois rend son très attendu rapport sur la compétitivité au Premier ministre. Repoussé de trois semaines, le document a fait beaucoup parler de lui, a coup de rumeurs et de spéculations sur son contenu. C'est ensuite demain, après un séminaire gouvernemental, que Jean-Marc Ayrault livrera les premières pistes pour remédier au déficit de compétitivité qui plombe la balance commerciale de la France. Le commissaire général à l'investissement, ex-patron d'EADS, devrait proposer une baisse du cout du travail, via un transfert des charges des entreprises vers les ménages, à hauteur de 30 milliards d'euros au moins. Les patrons, qui militent pour un "choc" de compétitivité, demandent, à l'image du Medef, une baisse massive des cotisations salariales et patronales. Elle serait financée par une augmentation de la TVA et de la CSG. C'est surtout sur le volet de la "compétitivité hors coûts" que les premières décisions devraient être mises en oeuvre, avec des annonces pour doper la recherche et l'innovation, alors que la France a du mal à exporter. "Soulager le processus" Plutôt qu'un "choc", l'Elysée préfère parler d'un pacte de compétitivité, et nombre de ministres ont pris ces dernières semaines leurs distances avec le travail de Louis Gallois. "L'esprit de ce que propose Louis Gallois est de soulager le processus productif industriel et manufacturier, c'est-à-dire de retirer une part des prélèvements dans les entreprises. Il ne s'agit pas de s'attaquer au montant des salaires, ni même au coût du travail mais de trouver une sorte de consensus national pour faire en sorte que l'acte de produire soit encouragé dans notre pays", a déclaré Arnaud Montebourg sur RTL. "Son rapport doit être étudié, analysé et respecté", a-t-il ajouté, jugeant la France en "état d'urgence économique". La veille, sur France 5, la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, Fleur Pellerin, a laissé entendre que le gouvernement allait proposer une baisse du coût du travail dans certains secteurs économiques et certains types d'entreprises. "Il y a des secteurs exposés à la concurrence internationale dans lesquels cela a un sens et d'autres secteurs où cela a moins de sens", a-t-elle estimé.