Les sans-papiers de la Bourse du travail reçus à la préfecture

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Ils avaient été évacués mercredi matin par la CGT dans des conditions controversées alors qu’ils squattaient des locaux syndicaux.

Une délégation de sans-papiers a été reçue vendredi matin à la préfecture de police par le directeur de la police générale. Mercredi matin, alors qu’ils étaient entre 100 et 200 à squatter depuis un an des locaux syndicaux à la Bourse du travail de Paris, ils avaient été évacués dans des conditions controversées par des membres de la CGT.

Objet de la rencontre à la préfecture : l’examen du dossier de régularisation de ces travailleurs sans-papiers. Sur un an "près de 300 dossiers ont été examinés, 126 ont été admis à la régularisation" et "33 dossiers sont en cours de traitement", a assuré le cabinet du préfet de police.

Depuis un an, la CGT est à l'origine d'un mouvement inédit de grève dans plusieurs entreprises pour faire régulariser des salariés sans-papiers. Mais l’évacuation musclée de la Bourse du travail a suscité de très vives réactions. "Dès le début, nous avons proposé à la trentaine de sans-papiers présents de sortir. Une dizaine d'entre eux l'ont fait de plein gré. Immédiatement, la vingtaine restante s'est emparée de tout ce qu'elle avait sous la main, pour le jeter violemment sur les militants de la CGT : tables, chaises, bacs à ordures, pelles, racloirs, balais, gamelles,... Nos militants ont reculé, attendu que les choses se calment", a assuré le syndicat.

Le Cran, lobby qui veut promouvoir la diversité, a de son côté "dénoncé la brutalité" de la CGT Les élus Verts de Paris ont parlé d’une "violence injustifiable". Jean-Claude Amara, de l'association Droits devant!, qui milite avec la CGT et avec la Coordination 75 qui soutenait l'occupation, a qualifié la situation d'"imbroglio".