Les pulls des moniteurs de ski de nouveau Made in France

La société Avance Diffusion fabrique les parkas, pantalons et autres combinaisons des moniteurs. L'entreprise va désormais produire leurs pulls.
La société Avance Diffusion fabrique les parkas, pantalons et autres combinaisons des moniteurs. L'entreprise va désormais produire leurs pulls. © MaxPPP
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avec Baptiste Cordier , modifié à
Ces fameux pulls rouges, jusque là fabriqués en Roumanie, vont conforter l'emploi de 170 ex-salariées d'une tisserie fermée.

La grosse commande. Des Alpes aux Pyrénées en passant par le Massif Central, le Jura ou les Vosges, on les reconnaît de loin. Les moniteurs de l'Ecole du ski Français (ESF) sont les loups blancs des montagnes françaises. Des loups blancs tout de rouge vêtus depuis 1958. Mais d'où viennent ces fameuses tenues ? Du Creusot, en Saône-et-Loire. Depuis 2011, la société Avance Diffusion y fabrique les parkas, pantalons et autres combinaisons qui participent de la renommé des moniteurs. Et l'entreprise vient de signer un gros contrat : elle va désormais produire les plus de 10.000 pulls dont ils ont besoin pour les deux prochaines années.

 L'histoire. Son directeur,  François Gadrey, a rapatrié au Creusot, en 2011, les machines d'une tisserie voisine, qui venait de fermer… récupérant au passage 170 de ses salariées, quasi toutes des quinquagénaires, qui n'espéraient plus retrouver du travail. Aujourd'hui Avance Diffusion respire grâce l'ESF et cette nouvelle commande de pulls, jusqu'ici produits en Roumanie. Le contrat représente un montant de 3 millions d'euros, soit 13 % du chiffre d’affaires d’Avance Diffusion et a permis de conforter les emplois de la PME.

"Un espoir". "Nous somme fières de montrer notre savoir faire, et qu'il soit exporté dans toute la France. On a craint de perdre ce savoir faire. Trouver du travail à 50 ans, en plus dans le textile, c'était impossible. Ça représente un espoir", s'est réjouit vendredi Sylvie, chef d'atelier, au micro d'Europe1. "Elles ont toutes commencé à peu près à l'âge de 17 ans, et elles ont donc 30 ou 40 ans d'expérience", explique, pour sa part, le directeur François Gadrey. Et de conclure : "elles ont connu un industrie flamboyante. Elles travaillaient dans une entreprise qui a employé jusqu'à 800 personnes. Le fait de voir que leur travail soit à nouveau porté, ça rend fier".