Les prix à la pompe devraient flamber

Le prix à la pompe, de l'essence, devrait augmenter dans les prochains jours. C'est la conséquence directe de la hausse des cours du pétrole, suite aux violences libyennes.
Le prix à la pompe, de l'essence, devrait augmenter dans les prochains jours. C'est la conséquence directe de la hausse des cours du pétrole, suite aux violences libyennes. © REUTERS
  • Copié
MS avec agences , modifié à
L’or noir a atteint des records sur les marchés lundi. Ce qui va entraîner une hausse de l’essence.

C’est une des conséquences des violences de ces derniers jours en Libye. Le marché du pétrole, dont Tripoli est le plus gros exportateur d’Afrique, s’est emballé lundi. Le cours de l’or noir a dépassé les 105 dollars, pour le Brent, à Londres. Il s’agit d’un record depuis 2008. Quant au prix du pétrole, à New York, le "light sweet crude", il a atteint son niveau le plus élevé en deux semaines, à 89,78 dollars.

Les prix du pétrole ne devraient pas s’arrêter sur cette lancée. Jean-Pierre Favenec, économiste à l'institut Français du pétrole, a assuré, lundi sur Europe 1, qu’"actuellement aucun des grands pays producteurs de pétrole du Moyen-Orient n’est touché mais on sent l’inquiétude qui monte. Le prix du pétrole risque de monter dans les prochains jours".

Qui dit pétrole en hausse, dit essence en hausse

L’effet immédiat de l’augmentation du cours du pétrole, c’est leur répercussion sur les tarifs de l’essence à la pompe. D’autant que la Lybie est un important fournisseur des pays européens, avec plus de 400.000 barils exportés quotidiennement vers l'Italie, 178.000 vers l'Allemagne, 133.000 vers la France et 115.000 vers l'Espagne, d'après des statistiques de 2009.

"Si le prix du pétrole augmente d’environ 10 dollars (…), ça fait très grossièrement cinq centimes de plus à la pompe pour l’essence et pour le gasoil", a expliqué Jean-Pierre Favenec parlant "d’ordres de grandeur". Concrètement, pour un plein d'essence, l’augmentation du cours de l’or noir pourrait être, au total, de "trois euros".

La Libye est l'un des quatre principaux producteurs d'Afrique avec le Nigeria, l'Angola et l'Algérie. Sa production est évaluée entre 1,5 et 1,8 million de barils par jour, avec des réserves estimées à 42 milliards de barils, selon des données de l'Agence internationale de l'énergie et de l'Agence américaine d'information sur l'énergie.