Laurent Fabius n'a pas tardé à se faire recadrer ce mardi après ses annonces sur la croissance française... Le ministre des Affaires étrangères a une nouvelle fois grillé la politesse à ses collègues, en révélant sur RTL que le PIB pourrait avoisiner +0,2 à +0,3% cette année. Mais la réaction de Bercy ne s'est pas fait attendre. La nouvelle prévision n'est "pas encore arrêtée" a affirmé le ministère de l'Economie à l'AFP. Dans la foulée, le Premier ministre Jean-Marc-Ayrault s'est fendu d'une intervention pour démentir toute nouvelle cacophonie au sein de son équipe, sans pour autant démentir la prévision annoncée par Laurent Fabius. "Pas certaine qu'on puisse faire zéro" Mais qu'il cadre ou non avec les plans du gouvernement, le chiffre révélé ce matin par le chef de la diplomatie ne convainc pas Laurence Parisot. La présidente du Medef, qui tenait sa conférence de presse mensuelle, ne croit pas à une telle prévision. "Car sur la base de ce que nous voyons sur le plan microéconomique, de ce que nous vivons chacun de nous dans les entreprises, nous ne sommes pas sur du 0,2, nous sommes au mieux sur du zéro et dans beaucoup de secteurs nous sommes sur du moins", a-t-elle dit. "J'ajoute que, en l'absence de réformes, alors c'est impossible de faire même 0,1% et je ne suis pas certaine qu'on puisse faire zéro", a ajouté la présidente du Medef. "Il faut aller très vite". La patronne des patrons a prôné une nouvelle fois une "accélération du calendrier" sur une réforme des retraites et une nouvelle convention d'assurance chômage...