Les nouvelles concessions de Google semblent séduire Bruxelles

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www.boursier.com , modifié à
L'enjeu est de taille pour Google, qui espère échapper à une amende qui, en théorie, pourrait atteindre cinq milliards de dollars...

Google et la Commission européenne ont bien trouvé un accord dans le dossier sur les pratiques du géant internet en termes de concurrence. "Dans sa nouvelle proposition, Google s'engage à promouvoir, à chaque fois qu'il mettra en avant dans les résultats de recherche un de ses services (hôtel, restaurant...), également les services de trois concurrents". Ces derniers "seront choisis selon une méthode objective, et affichés d'une façon claire pour les utilisateurs, et de la même manière que pour les résultats Google". Pour mémoire, une enquête a été ouverte en 2010 à l'encontre du géant américain, qui dispose d'une part de marché dépassant 80% en Europe. Il est accusé par ses concurrents de mettre en avant les liens vers ses propres moteurs de recherche, mais également d'obliger - par voie contractuelle - les éditeurs à obtenir la majorité de leur publicité en ligne auprès de ses services. C'est la troisième fois que le géant américain propose des concessions, et elles semblent cette fois avoir été jugées satisfaisantes par les services européens de la concurrence. "J'estime que la nouvelle proposition obtenue de Google après des discussions longues et difficiles peuvent maintenant répondre aux inquiétudes de la Commission", a déclaré dans un communiqué Joaquin Almunia, le commissaire européen à la Concurrence. Cette offre permet aux utilisateurs "un choix réel entre divers services, présentés d'une manière comparable, leur laissant choisir la meilleure solution". Nouvelles concessions L'enjeu est de taille pour Google, qui espère échapper à une amende qui, en théorie, pourrait atteindre cinq milliards de dollars. La troisième mouture des propositions du groupe internet pour apaiser les craintes de Bruxelles en termes de concurrence sont "bien meilleures", selon ces sources. Le plan proposé il y a un mois avait été jugé "inacceptable" par le commissaire européen à la Concurrence Joaquin Almunia. Bruxelles tient bon dans ce dossier, alors qu'en janvier 2013, après une enquête de 19 mois, la Federal Trade Commission a renoncé à infliger une amende à Google, se contentant d'une réprimande. La confirmation pourrait intervenir dans les prochaine semaines, voire dans les prochains jours, selon ces sources.