Les navires de SeaFrance à Eurotunnel

Les quatre navires sont estimés entre 150 et 200 millions d'euros.
Les quatre navires sont estimés entre 150 et 200 millions d'euros.
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
Cette décision du tribunal doit permettre à 560 salariés de retrouver un emploi, via une Scop.

Après quatre reports successifs, le tribunal de commerce de Paris a finalement tranché. Il a décidé, lundi, d'attribuer à l'exploitant du tunnel sous la Manche Eurotunnel les trois navires de la compagnie de ferries SeaFrance placée en liquidation judiciaire.

Cette décision doit permettre à 560 salariés de retrouver un emploi, par le biais d'une coopérative ouvrière (Scop) à laquelle les bateaux seraient loués par Eurotunnel.

Une valeur entre 150 et 200 millions d'euros

"Le tribunal s'est montré favorable à la sélection d'Eurotunnel pour la reprise des actifs de SeaFrance", a annoncé Stéphane Gorrias, le mandataire judiciaire nommé lors de la mise en liquidation judiciaire de la compagnie de ferries en janvier.

SeaFrance, qui employait 880 personnes en France et 130 au Royaume-Uni, exploitait au total quatre navires entre Calais et Douvres, dont trois -le Berlioz, le Rodin et le Nord-Pas-de-Calais- qui lui appartenaient. Ils sont estimés entre 150 et 200 millions d'euros.

Une décision "positive"

Pour le mandataire, qui avait recommandé le choix d'Eurotunnel parmi les trois repreneurs potentiels des navires de SeaFrance, "cette décision apparaît comme positive, car elle permet la poursuite de l'activité sous pavillon français et de créer les conditions d'un emploi local important à terme".

Eurotunnel avait proposé de reprendre les trois navires de SeaFrance pour 65 millions d'euros, en prévoyant de créer à terme 560 emplois par l'intermédiaire d'une association avec la coopérative ouvrière (Scop), issue des anciens salariés de la compagnie de ferries.

Louis Dreyfus et Stena Lines étaient candidats 

Outre l'opérateur du tunnel sous la Manche, le consortium Louis Dreyfus/DFDS et le groupe suédois Stena Lines s'étaient également portés candidats à la reprise des actifs de la compagnie auprès du tribunal de commerce de Paris.