Pour le ministère de l’Ecologie, qui gère le domaine du logement, les statistiques déjà mauvaises ont été encore amplifiées par une réforme du mode de calcul. Mais la tendance est là : les mises en chantier de logements neufs ont reculé de 19,2% fin mars sur un an. Sur l’ensemble du premier trimestre 2009, par rapport à la même période un an plus tôt, la chute est de 32,6%.
"Cela montre bien que nous sommes entrés dans une nouvelle phase. Après la crise financière, c'est la crise économique et la remise en question de l'accession à la propriété par les ménages qui craignent d'être frappés par la montée du chômage", analyse l’économiste Michel Mouillart. Autre difficulté : l’accès au crédit, de plus en plus limité.
Pour répondre à la demande de logements non satisfaite en France, l'objectif affiché du gouvernement était de 500.000 nouveaux logements par an. L’économiste Michel Mouillart n’exclut pas de son côté que le nombre de mises en chantier chute sous la barre des 325.000, alors qu’il était de près de 440.000 en 2007.