Les fonctionnaires grecs à nouveau dans la rue

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A la demande de la troïka, Athènes doit imposer un plan de mobilité à 25.000 fonctionnaires d'ici la fin de l'année...

Les fonctionnaires grecs sont descendus dans la rue mercredi, pour protester contre les réformes à venir du gouvernement. A la demande de la troïka, Athènes doit imposer un plan de mobilité à 25.000 fonctionnaires d'ici la fin de l'année. Ils feront alors l'objet d'une évaluation et se verront proposer d'autres emplois sous peine d'être licenciés. La Grèce doit également supprimer 15.000 postes au sein de l'administration sur la période 2013-2014. Ce mouvement de grève, organisé à l'appel du principal syndicat de fonctionnaires, Adedy, concerne aussi journalistes, avocats, employés municipaux ainsi que les employés des services fiscaux et des douanes. Il intervient quelques jours avant la venue à Athènes de la "troïka" (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) qui doit faire le bilan des réformes engagées dans le pays. Les inspecteurs de la troïka sont attendus dimanche et leur examen devrait s'étendre jusqu'à la fin octobre au plus tôt. La question du licenciement de fonctionnaires est particulièrement sensible, alors que le taux de chômage approche les 28% et la pauvreté n'a cessé de s'accroître avec la récession qui dure depuis six ans. "Ca suffit" Plus de 9.000 salariés se sont massés devant le siège du parlement place Syntagma, théâtre traditionnel des manifestations contre l'austérité. "Nous voulons dire au gouvernement que ça suffit", a déclaré Vasiliki Angelatou, une enseignante âgée de 54 ans et mère de deux enfants au chômage, qui a vu son salaire réduit de plus de moitié depuis le début de la crise. "Ils ont licencié sans discernement. Nous avons atteint nos limites", a-t-elle dit. Antonis Samaras, le Premier ministre grec, a promis samedi que la croissance serait de retour l'année prochaine et il espère convaincre ses créanciers que le pays n'a pas besoin de recourir à de nouvelles mesures d'austérité. Le gouvernement prévoit une contraction du PIB de 3,8% cette année, avant un retour à la croissance (+0,6%) en 2014. Athènes estime aussi que son déficit budgétaire en 2015 et 2016 sera "bien inférieur" à 2% de son produit intérieur brut (PIB), grâce à une bonne saison touristique cette année.