Les anciens salariés du fabricant de lingerie Lejaby, dont l'usine d'Yssingeaux en Haute-Loire a été reprise par un sous-traitant de LVMH, ont démarré jeudi une formation de 6 à 9 mois en maroquinerie sur de nouvelles machines, a-t-on appris de sources syndicales. Le 1er février, le ministre Laurent Wauquiez, élu de la Haute-Loire, était venu annoncer la reprise de cette dernière usine de Lejaby en France, devenue cause nationale, par Sofama, un fournisseur auvergnat du numéro un mondial du luxe.
LVMH avait promis le même jour "un plan de charge de plusieurs années assurant le maintien des emplois sur place", en CDI, "à travers sa filiale Louis Vuitton".Une nouvelle société a été créée à Yssingeaux, Les Ateliers du Meygal, du nom d'un massif proche, a précisé une source syndicale. Elle est dirigée par Vincent Rabérin, le PDG de Sofama, venu à la rescousse des "filles" de Lejaby.
Sur les 93 salariés de l'usine, dont 90 femmes, 82 ont accepté le transfert, les autres étant proches de la retraite ou étant partis réaliser des projets personnels. Ils vont suivre une formation de 6 à 9 mois, prise en charge par l'Etat et via des fonds de formation professionnelle, avant de lancer la production en maroquinerie. De nouvelles machines ont déjà été installées dans l'usine.