Les entreprises de proximité n'entrevoient pas d'amélioration

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www.boursier.com , modifié à
Elles visent un repli moyen de leur chiffre d'affaires de 1,5% au second semestre.

Pas d'embellie en vue du côté des entreprises de proximité...Dans sa dernière enquête de conjoncture, l'Union professionnelle artisanale (UPA) table sur un repli du chiffre d'affaires moyen de 1,5% au deuxième semestre 2014 comparé à la même période 2013. La tendance est particulièrement morose dans le secteur des travaux publics, où les entrepreneurs anticipent un repli de leur chiffre d'affaires de 3% sur la période mais aussi dans les services et la fabrication ainsi que l'hôtellerie-restauration (-2,5%). Pourtant, dans ce dernier secteur d'activité, les professionnels fondent "traditionnellement des espoirs sur la période estivale", s'alarme l'UPA. La situation est un peu moins fragile dans le bâtiment (-1%) et les commerce de proximité de l'alimentation (-0,5%). Côté perspectives, les chefs d'entreprise se montrent pessimistes puisque 30% d'entre-eux anticipent une baisse de chiffre d'affaires contre moins d'un quart trois mois plus tôt. Peu de perspectives d'embauches Dans ce contexte, les artisans se montrent logiquement frileux pour embaucher. Au premier semestre, seulement 19% des entreprises interrogées ont recruté, un taux stable par rapport à la même période 2013. Ce taux tombe à 12% concernant les anticipations pour la deuxième partie de l'année. "Les artisans des travaux publics sont les plus pessimistes avec seulement 5% d'entre eux qui comptent recruter", signale l'Union. Assouplissement de la loi sur le temps partiel Face à ce constat d'échec, l'UPA réclame un assouplissement du nouveau dispositif légal sur le temps partiel, dans la mesure où 51% des entreprises interrogées emploient des salariés pour une durée hebdomadaire légale inférieure à 24 heures. Rappelons que, ce nouveau seuil est entré en vigueur début juillet. La loi prévoit toutefois des dérogations, en cas d'accord de branche avec les syndicats ou si le salarié atteste par écrit qu'une durée inférieure à 24 heures lui convient. Rien n'était cependant prévu au cas où le salarié souhaiterait revenir sur sa décision. Le patronat avait également pointé du doigt le risque "d'insécurité juridique" dans pareille situation. Un amendement au projet de loi sur la simplification adopté la semaine passée par l'Assemblée nationale, habilite ainsi le gouvernement "à fixer par ordonnance cette procédure afin de sécuriser l'employeur comme le salarié dans un tel cas de figure".