Les bourses asiatiques saluent les annonces monétaires américianes et européennes

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www.boursier.com , modifié à
Le président de la Fed a déclaré que la banque centrale n'hésiterait pas à initier de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif "s'il apparaissait que l'économie des Etats-Unis en avait besoin".

En Asie, les bourses sont globalement positives après les annonces monétaires de la veille en Europe et aux Etats-Unis, globalement très accommodantes ! Tokyo est quasiment stable, mais Shanghai monte de 0,2%, Hong Kong s'adjuge 0,6% et Jakarta 0,7%. Singapour prend 0,1% avec Sydney. A l'issue de la réunion de son conseil monétaire hier soir, la Réserve fédérale a une nouvelle fois confirmé son engagement de s'en tenir à une politique monétaire très accommodante aux Etats-Unis, et donc à observer le statu quo sur ses taux directeurs jusqu'à la fin 2014 "au moins". Ben Bernanke, le président de la Fed, a déclaré que la banque centrale n'hésiterait pas à initier de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif "s'il apparaissait que l'économie des Etats-Unis en avait besoin". "Nous restons entièrement disposés à utiliser des outils pour atteindre nos objectifs... Ces outils restent sur la table et nous n'hésiterions pas à les utiliser si l'économie avait besoin de mesures de soutien supplémentaires", a expliqué Bernanke à l'occasion de la conférence de presse qui a suivi les annonces monétaires du jour. La Réserve fédérale américaine a revu au passage à la hausse sa prévision de croissance pour 2012, avec une progression du PIB attendue entre 2,4% et 2,9%, contre une anticipation allant de 2,2% à 2,7% en janvier, tout en tablant sur un taux de chômage un peu moins élevé cette année. La Fed anticipe en effet un taux de chômage situé entre 7,8% et 8% contre 8,2%/8,5% auparavant. La Fed a aussi ajusté sa prévision d'inflation pour 2012 en tablant sur une hausse des prix à la consommation comprise entre 1,8% et 2%, contre 1,5%/1,8% précédemment. La banque centrale a observé des signes d'amélioration dans le secteur immobilier... L'accélération de l'inflation est la conséquence selon elle pour l'essentiel des prix de l'énergie qui restent élevés. La conjoncture économique "justifiera sans doute des niveaux exceptionnellement bas pour le taux des fonds fédéraux, au moins jusqu'à la fin 2014", a encore précisé la Fed. En Europe, compte tenu de données qui attestent d'une activité stabilisée à un niveau faible pour le premier trimestre de l'année, le gouverneur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a estimé que la "croissance devrait être soutenue par la demande étrangère, les taux très faibles d'intérêt à court terme ainsi que nos mesures non conventionnelles". Mario Draghi a par ailleurs souligné que les prix élevés des matières premières pouvaient constituer un risque important pour l'économie. Le taux d'inflation annuel de la zone euro qui se situe aujourd'hui à 2,7% devrait donc rester au-dessus du seuil des 2% (limite fixée par la BCE) cette année avant de passer en dessous, début 2013. "Les risques pesant sur les perspectives d'évolution des prix sont globalement équilibrés", a cependant tenu à rassurer le patron de la BCE qui a réitéré son ferme engagement de limitation de la hausse des prix. Les membres les plus orthodoxes de la zone euro craignent en effet que les opérations de refinancement (mesures non conventionnelles) menées par la BCE, engendrent une hausse de l'inflation. "Vous pouvez en être assurés : le Conseil d'administration de la BCE utilisera tous les instruments à sa disposition pour contrer les risques à la hausse qui pourraient peser sur les prix", a-t-il encore déclaré.