Les Français épargnent en moyenne 16% de leurs revenus

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Alexis Toulon et Olivier Samain, avec AFP , modifié à
COMPTE - Les Français ont conservé leurs habitudes d’épargne malgré la crise. Toutefois, les jeunes et les séniors mettent moins de côté que la moyenne nationale.

La crise n’a pas modifié les habitudes d’épargne des Français : de véritables fourmis, comme dans la fable de la Fontaine. En moyenne en 2009, les Français ont épargné 16% de leurs revenus. Dans le détail, la moitié de la population a épargné cette année là plus de 13% de ses revenus, l'autre moitié moins de 13%, précise l'Insee dans son étude intitulée "Les revenus et le patrimoine des ménages". Mais ces chiffres cachent d’importantes disparités.

Les jeunes et les pauvres à la traîne. Faute de revenus suffisants, il y a des ménages qui n'épargnent pas du tout. Parmi eux, plus du tiers vit même à crédit. Le niveau de revenu joue évidemment : les jeunes épargnent peu, car ils sont en début de carrière et gagnent peu. La moitié d'entre eux épargnent moins de 3%, voire consomment plus que leurs revenus. Autre catégorie de population qui peine à mettre de côté : les couples avec au moins deux enfants. "A revenus donnés, les dépenses occasionnées par la présence de plusieurs enfants au sein du ménage peuvent expliquer ce phénomène", précise l'Institut de la statistique.

Les 30-59 ans, les champions de l’épargne. Précaution, réaliser un investissement, ou encore de transmettre un patrimoine, les Français ont de nombreuses raisons de mettre de côté. Un quart des ménages épargne plus du tiers de ses revenus. En moyenne toutefois, ce taux varie entre 14% et 19% chez les 30-59 ans. "Il semble qu'une fois atteint un certain niveau de patrimoine, les ménages continueraient d'épargner, mais moins", souligne l'étude.

La surprise des seniors. L’étude pointe que les plus de 60 ans continuent d'épargner, bien qu’ils soient généralement propriétaires de leur logement et n’ont plus de gros projet à financer. L’argent mis de côté traduit ainsi les incertitudes qui pèsent sur la vie des seniors. Première crainte : la perte d'autonomie. Enfin, les retraités continue d’épargner afin de transmettre le plus de patrimoine possible à leurs enfants et petits enfants.

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