Le voilier Tara repart en expédition

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La goélette, qui avait témoigné de la fonte des glaces, va cette fois faire un tour du monde pour étudier les océans.

Un deux-mâts de 36 mètres sur lesquels des scientifiques acceptent de naviguer pendant des semaines pour étudier au plus près le réchauffement climatique : c’est le principe des expéditions sur Tara. Revenue à quai en janvier 2008, la goélette s’apprête à repartir samedi de Lorient pour un tour du monde des océans.

Tara et son équipage vont en fait partir dans le sillage de Charles Darwin, le père de la théorie de l’évolution, et de son légendaire Beagle. De la Méditerranée au Golfe Persique, de l’océan Indien à l’océan Arctique : une soixantaine d'escales au total sont prévues dans une cinquantaine de pays pour un voyage de 150.000 km.

"Cette mission ambitieuse va plonger dans le ‘monde invisible’ des écosystèmes marins, l'un des domaines les moins explorés de l'océanographie", raconte Etienne Bourgois, le patron de Tara Expéditions. "Les micro-organismes marins absorbent la majorité du CO2 atmosphérique et produisent 50% de l'oxygène. Mesurer l'impact du réchauffement qu'ils subissent, étudier les cycles du carbone et de l'oxygène, permettra d'incorporer de nouvelles données jusqu'ici inconnues, dans les simulations climatologiques futures", décrypte le professeur Eric Karsenti, responsable scientifique de l’environnement.

La première mission Tara, entre la Sibérie et le Groenland, s’était terminée avec six mois d’avance. Plus qu’un contretemps, c’était surtout une indication de très mauvais augure pour la planète : le signe que la fonte des glaces était beaucoup plus rapide que prévu jusqu’alors pour les scientifiques.