Le système éducatif français prépare mal à la vie professionnelle, selon les PME

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www.boursier.com , modifié à
Ils plaident pour l'apprentissage et une meilleure adaptation des formations à l'entreprise.

Les patrons d'entreprises ont plutôt une mauvaise opinion du système éducatif français... Ils sont 78% à estimer qu'il prépare plutôt mal ou très mal à la vie professionnelle, selon un sondage Ifop réalisé pour Agefa PME, qui a pour mission de développer l'enseignement professionnel et l'apprentissage. Cet avis est partagé par la majorité des Français (55%) et par 54% des enseignants. Les chefs d'entreprises plaident pour l'apprentissage Dans ce contexte, les patrons de PME sont de plus en plus nombreux à penser que l'apprentissage est une solution intéressante pour leur entreprise (71% contre 57% en mai 2005). Pour autant, si les intentions réelles de prendre un apprenti sous leur aile progresse, elle demeure toutefois assez faible. Pour 2013, 54% des responsables interrogés pensent en embaucher au moins un, contre 23% en 2005. "Une meilleure formation des apprentis aux besoins de l'entreprise" et "la pérennisation des aides fiscales" sont les deux principaux leviers cités afin qu'ils y aient plus souvent recours (82% et 80%). L'enseignement professionnel valorisé par les patrons, pas par les parents  En France, les filières professionnelles ont plutôt mauvaise réputation. Le fait que "les parents n'ont pas envie que leurs enfants suivent une formation en apprentissage" est un frein important à l'orientation des élèves vers cette voie pour 94% des enseignants... Pourtant, les patrons de PME estiment que les élèves qui en sortent ont plus de chances de trouver un premier emploi que ceux issus des filières générales (90%) et sont globalement mieux adaptés aux besoins de l'entreprise. En revanche, côté salaire, seulement 46% d'entre eux déclarent que leur rémunération sera plus élevée à poste équivalent. Valoriser l'enseignement professionnel "Du CAP jusqu'au master, l'enseignement professionnel est une voie d'excellence. Il n'est pas réservé aux décrocheurs à qui on veut donner un emploi rapidement (...) Il donne des compétences générales et adaptées aux besoins de notre économie (...) Les pays qui l'ont compris sont ceux où le chômage des jeunes est le plus faible", fait remarquer le président d'AGEFA-PME, Bernard Capron. C'est notamment le cas de l'Allemagne qui a misé gros sur l'apprentissage.