Le rendement à dix ans de la France sur un plus bas historique

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Il est passé sous la barre des 2%...

Conséquence de la crise de la dette de la zone euro, les actifs considérés comme sûrs continuent à être recherchés par les investisseurs. Le rendement de l'emprunt d'Etat français à 10 ans est ainsi tombé sur un plus bas historique ce matin sur le système de transaction Tradeweb. Sous les 2 % En début d'après-midi, le rendement à 10 ans de la France est passé sous le niveau de 2%, atteint début août. Vers 14h30, le rendement de l'OAT 10 ans était à 1,995%, précise Reuters. L'écart de taux avec l'emprunt allemand à 10 ans était quant à lui stable à environ 64 points de base. Cet été, la France avait pour la première fois de son histoire emprunté des bons du Trésor à trois mois et à six mois, à des taux négatifs, prouvant là encore que les investisseurs sont prêts à payer une prime pour détenir de la dette française plutôt que de financer des pays jugés plus risqués. Pas d'impact de la dégradation de Moody's Pourtant, le 19 novembre dernier, Moody's a réduit la notation souveraine concernant la France de "Aaa" à "Aa1", suite à sa décision du 23 juillet de passer à des perspectives négatives sur les notes de l'Allemagne, du Luxembourg et des Pays-Bas. L'agence, qui avait prévenu qu'elle pourrait abaisser la note de la France, a jugé les perspectives fiscales du pays incertaines, compte tenu de la détérioration de la situation économique. Comme en janvier dernier, lorsque Standard & Poor's avait dégradé la France, il semblerait donc que les marchés avaient déjà largement intégré cette nouvelle. Des éléments d'apaisement La détente observée par les marchés s'explique également par plusieurs bonnes nouvelles annoncées ces derniers jours, en particulier en ce qui concerne les pays périphériques de la zone euro. La semaine dernière, la Troïka est ainsi parvenue à trouver un accord sur la dette grecque afin de la rendre plus viable sur le long terme. Du côté de l'Espagne, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Junker a annoncé mardi le déblocage de l'aide au secteur bancaire dès la semaine prochaine, d'un montant de 39,5 milliards d'euros. A l'échelle de la France, et dans une moindre mesure, les annonces en faveur de la compétitivité ont pu influencer à la baisse les rendements.