Le rapport Gallois suscite de nombreuses réactions

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www.boursier.com , modifié à
Aussi bien du côté des syndicats que du patronat...

Les réactions sont nombreuses depuis que l'ex-PDG d'EADS Louis Gallois a remis son rapport sur la compétitivité contenant pas moins de 22 mesures, dont un choc de compétitivité de 30 milliards d'euros (20 milliards de baisse de cotisations patronales et 10 milliards pour les cotisations salariales). Le Medef salue l'analyse du rapport "Le rapport Gallois établit un diagnostic sans appel de la perte de compétitivité des entreprises françaises, rejoignant les analyses du Medef. Il appelle à un choc de compétitivité d'au moins 30 milliards d'euros", se félicite Laurence Parisot à la tête du syndicat, dans un communiqué publié lundi. "Sans baisse des prélèvements sur les facteurs de production il ne pourra y avoir de redressement productif" poursuit-elle. D'après les dernières informations de presse, l'exécutif, actuellement réuni en séminaire n'annoncerait pas l'abaissement des charges de 30 milliards d'euros que préconisait par le rapport Gallois, choisissant plutôt de créer un "crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi" (CICE). L'UMP a également salué la plupart des mesures de ce rapport. "Il y a une pleine cohérence entre ce que nous avons fait pendant cinq ans et d'autre part l'esprit et la lettre du rapport de Louis Gallois", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé lors de son point presse mensuel. Les syndicats CFTC et CFDT ont rappelé qu"ils n'étaient pas contre une baisse de charges, à condition que cela ne pèse pas sur le pouvoir d'achat des ménages et que les éléments "hors coût" soient également pris en compte. Par la voix de son secrétaire confédéral Mohammed Oussedik, la CGT regrette que le rapport lie le problème de la compétitivité au coût du travail. "C'est une erreur (...) parce que la compétitivité des entreprises n'est absolument pas liée au coût du travail dans ce pays", a-t-il déclaré sur i-Télé. Un constat que partage Force Ouvrière. Les syndicats saluent le dialogue social Concernant "la gouvernance des entreprises", le rapport préconise pour les sociétés qui le souhaitent, de faire présider le comité d'entreprise par un représentant des salariés. "Ces sujets relèvent de la négociation nationale interprofessionnelle", estime Laurence Parisot. "Cela nous donne de la force dans la négociation (...) sur la place des syndicats dans les entreprises", a de son côté salué le leader de la CFDT François Chérèque sur Europe 1. "Nous disons au patronat, 'si vous voulez que le reste marche, il faut que cela marche (le dialogue social)", a-t-il ajouté. Le gouvernement doit annoncer ce mardi, les mesures du rapport qu'il retient. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault sera d'ailleurs l'invité du journal télévisé de TF1, ce soir à 20 heures.