Le prêt-à-porter féminin se porte bien

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Elizabeth Assayag et Noémi Marois avec AFP , modifié à
ECONOMIE - Malgré la crise, le secteur de l’habillement féminin a connu une embellie de ses ventes depuis janvier.

Le prêt-à-porte féminin sort la tête de l’eau. Après plusieurs années de morosité où la crise lésait les portes-monnaies des consommateurs, le secteur a connu depuis le début de l'année une embellie de 1,3%. La Fédération française du prêt-à-porter féminin est donc optimiste et prévoit pour l’année 2014 "une légère progression". 

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Ce n'est plus la crise pour tout le monde. La Fédération française du prêt-à-porter avance pour le premier semestre 2014 (janvier à juin) un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros. Le panier moyen est à 183 euros, contre 176 euros l’an dernier à la même époque. Et l’augmentation n’est pas due uniquement qu’à l’inflation qui, de toute manière, a été très faible ces derniers temps. 

Les volumes d’achats ont aussi augmenté sur la même période (+4,8%). La consommation a été stimulée, selon la Fédération, par "un printemps précoce et la douceur des températures". 

Un prix moyen à l’article en baisse. Le comportement des consommatrices a évolué. Elles dépensent plus mais achètent des articles en moyenne moins cher. Le prix moyen des articles vendus est en recul de 3,3% par rapport à l’année dernière. Elles ont plébiscité des pièces plus légères, telles que les robes, les jupes, au détriment des joggings et des pulls-overs. 

Sans surprise, les gagnant sont … Les grandes chaînes de magasins (telles H & M, Zara, Camaïeu) arrivent en tête des ventes avec  44% des parts de marché. 

Une embellie qui n’empêche pas les restructurations. Les commerces de vente à distance, eux, connaissent en revanche une baisse des commandes. Les Trois Suisses ont d’ailleurs décidé, à partir de cet automne, de ne plus proposer de catalogue papier à ses trois millions d’abonnés. Dénommé désormais 3suisses.fr, le désormais "pure player" se concentre sur les ventes par internet afin de rééquilibrer son budget d’ici 2016. 

La fin des rabais. Les commerçants du prêt-à-porter sortent de six années où ils ont tiré la langue. En 2011, les ventes avaient baissé de 2% et en 2012, de 2,8%. Ils avaient pris l’habitude de multiplier les rabais toujours plus importants pour se débarrasser de marchandises qui ne se vendaient plus. 

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