Le patron du Medef plaide pour une modération salariale

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Elle se limiterait à seulement deux ou trois ans pour permettre aux entreprises de retrouver leurs marges de manoeuvre, explique Pierre Gattaz.

Les effets bénéfiques issus des baisses de charges prévues par le Pacte de responsabilité seront effacés, s'il n'y a pas de modération salariale pendant deux à trois ans, estime le patron du Medef, Pierre Gattaz, dans un entretien accordé à 'L'Usine Nouvelle'. Allègement de la fiscalité Cette modération salariale n'est pas de la seule responsabilité des entreprises, mais également de l'Etat. Pour ne pas plomber le pouvoir d'achat des ménages, Pierre Gattaz suggère au gouvernement de la compenser par "une fiscalité améliorée". "Quand l'�?tat supprime les heures supplémentaires défiscalisées, quand il soumet la complémentaire santé à l'impôt sur le revenu, passe le forfait social sur les rémunérations complémentaires de 8 à 20%, il nuit au pouvoir d'achat et donc à la modération", détaille-t-il. Quant aux syndicats, ils doivent être raisonnables et ne pas "demander l'impossible", ajoute-t-il. Les patrons concernés... Cette exigence doit également s'appliquer aux dirigeants des entreprises, dans une logique d'exemplarité, précise Pierre Gattaz, y compris pour les grands groupes internationaux dont la France représente une petite partie de leur activité. "Ils doivent modérer leur rémunération par solidarité, parce qu'ils sont à la tête d'un groupe français et parce que l'on demande des efforts à nos concitoyens", souligne-t-il.