Le hard discount connaît (aussi) la crise

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les enseignes hard discount ont vu leur chiffre d'affaires chuter de 7 à 8 % au deuxième trimestre.

La crise n’épargne vraiment personne. Même les enseignes de hard discount sont touchées. Elles ont connu au deuxième trimestre un sérieux ralentissement en France. Leader Price a enregistré un chiffre d'affaires en chute de 8,5% au deuxième trimestre après une baisse de 6,5% au premier. Idem chez Carrefour où Ed et Dia ont affiché les pires performances du numéro deux mondial de la distribution, avec une baisse de 7,5 % du chiffre d'affaires au deuxième trimestre, à magasins comparables.

Première explication à cette baisse du chiffre d’affaires : la clientèle du hard discount est la plus touchée par la crise économique. Selon une étude du cabinet TNS Worldpanel cité par Le Monde daté mercredi, un client dépense aujourd’hui 22,60 euros lors de son passage dans un hard discount contre 23,20 euros un an plus tôt.

Deuxième explication : la concurrence accrue avec les supermarchés classiques. Les enseignes traditionnelles marchent aujourd’hui sur les plates-bandes des hard-discount : "Carrefour lance sa marque Carrefour discount, Auchan ne fait sa publicité que sur les prix, Intermarché joue les défenseurs de prix, Leclerc est aussi très agressif", souligne Sophie Primas, directrice du département distribution chez TNS Worldpanel.

Le recul du hard-discount est une aubaine pour Michel-Edouard Leclerc, le directeur des supermarchés et hypermarchés du même nom, joint pour Europe 1 par Nicolas Carreau :

 

 

Le consommateur aurait aussi changé de comportement. Il fréquente plusieurs magasins, et à l’intérieur de chaque enseigne, il zappe entre plusieurs marques pour avoir le meilleur produit au meilleur prix » indique Yves Puget, le directeur du magazine LSA. Le prix n'est plus non plus le seul facteur de choix d'une enseigne. La proximité, le gain de temps, un assortiment de produits bio et équitables entrent également en compte.

Ecoutez ce reportage de Nicolas Chauvin, parti à la rencontre de clients qui préfèrent l'hypermarché au hard discount :