Le gouvernement rejette l'ultimatum des "bonnets rouges"

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"L'ultimatum, sinon quoi ? Sinon on casse ?", s'interroge le ministre Benoît Hamon

Les "bonnets rouges" ont lancé un ultimatum au gouvernement : ils demandent la suppression de l'écotaxe pour la Bretagne, et menacent d'organiser de nouvelles actions, en l'absence de réponse favorable. Le message a été porté notamment par le maire divers gauche de Carhaix (Finistère), Christian Troadec, l'un des chefs de file du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne". "Le gouvernement a compris l'ampleur des difficultés", a assuré mercredi sur France Inter le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ancien président de la région Bretagne. Mais "l'ultimatum ne fait pas partie de la République, on ne travaille pas comme ça", a-t-il prévenu. Non au "chantage" "L'ultimatum, sinon quoi ? Sinon on casse ? Si c'est cela, la violence, ça ne donne pas des droits. �?a ne donne pas des droits à un chantage sur le gouvernement", a renchéri Benoît Hamon, le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, originaire lui aussi de Bretagne, sur France 2. "Il faut aussi dire que demain, il y aura besoin d'argent public pour la Bretagne. Cet argent public, on va le prendre où ? Dans les caisses de l'Etat. On ne va pas en prendre aux Picards, aux Normands, aux Aquitains...", a-t-il plaidé. Le gouvernement a annoncé la semaine dernière la suspension, et non la suppression de cette écotaxe, le temps de réfléchir à ce mécanisme. Le "Pacte d'avenir pour la Bretagne", un plan d'aide de 15 millions d'euros pour le secteur agroalimentaire breton annoncé le 16 octobre par Jean-Marc Ayrault, sera de son côté examiné ce mercredi en conseil des ministres.