Le climat, une affaire de religion ?

  • Copié
, modifié à
A un mois du sommet de Copenhague sur le climat, des représentants de diverses religions se sont réunis, sous l’égide de l’ONU.

Des chrétiens, des musulmans, des juifs, des hindous, des sikhs, des shintoïstes, des bouddhistes, des taoïstes et des bahá'ís : des représentants de neuf religions se sont réunis cette semaine à Windsor en Angleterre. Conviés par le prince Philip, qui préside l'Alliance des religions pour la conservation, ils se sont penchés ensemble sur... l’avenir de la planète. Leur mot d’ordre : "Many Heavens, One Earth" ou "plusieurs paradis, une seule Terre".

L’affaire est tout à fait sérieuse. "Je crois que quand les gouvernements et la société civile travaillent vers un but commun, un changement est possible. [Et] les croyances et les religions sont un élément central de l’équation", a affirmé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, venu mardi à Windsor pour présider la réunion. Son raisonnement : "les responsables politiques doivent comprendre que l’opinion publique attend des actes, maintenant. Et les communautés religieuses doivent aider à transmettre ce message". Un rôle qualifié de "vital". L’ONU, tout en réaffirmant son caractère laïc, rappelle que près de 85% de la population mondiale adhère à une religion.

Les responsables religieux présents ont d’ores et déjà pris des engagements : construire des bâtiments économes en énergie, développer les labels religieux, éthiques et écologiques ou encore créer des programmes éducatifs sur l’environnement. Exemples concrets : en Chine, des temples taoïstes sont déjà passés au solaire. Des responsables musulmans travaillent eux à réduire l’impact pour la planète du pèlerinage à La Mecque.

"Prendre soin de la Création devient aussi important que d'oeuvrer pour la paix ou contre la pauvreté", assure Bill Mc Kibben. Ce militant écologiste américain, par ailleurs méthodiste, est à l’origine de la campagne 350.org, une des plus actives sur le web dans la mobilisation d’avant-Copenhague sans faire montre de convictions religieuses.