Le bilan 2009 de la prime à la casse

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avec agences , modifié à
Près de 600.000 personnes ont profité de la prime à la casse pour changer de voiture en 2009.

Le nombre de bénéficiaires de la prime à la casse automobile instaurée par le gouvernement s'est élevé à près de 600.000 en 2009, a annoncé mardi le ministre chargé de la Relance Patrick Devedjian. "La prime à la casse a atteint tous ses objectifs en 2009", a-t-il estimé, avant d’ajouter qu'il va falloir à présent "gérer efficacement" sa décrue en 2010.

Près d'un quart des nouvelles immatriculations de voitures neuves se sont inscrites dans le dispositif de prime à la casse. Au total, 2,268 millions de véhicules ont été immatriculés en 2009, soit un bond de 10,7% sur un an. Patrick Devedjian s’est félicité de "la meilleure année depuis 1990" pour le marché automobile hexagonal, ajoutant que la prime à la casse a permis de sauvegarder entre 24.000 et 33.000 emplois dans la filière automobile.

Un succès inattendu pour le gouvernement

Mise en place pour limiter le contrecoup de la crise sur le secteur automobile, la prime à la casse a eu plus de succès que le gouvernement ne le prévoyait. A l’origine, ce dernier avait tablé sur 220.000 primes, près de trois fois moins que le bilan final.

D’un montant de 1.000 euros en 2009, la prime à la casse est passée à 700 euros début 2010, puis devrait descendre à 500 euros au 1er juillet. Pour faire face à cette réduction et en atténuer les effets, les constructeurs automobiles ont prévu des ristournes.

Les petits modèles français plébiscités

La prime à la casse a particulièrement bénéficié aux petits modèles peu gourmands en carburant, ce qui a profité aux constructeurs français qui totalisent près de 60% des primes.

Citroën est le grand gagnant, avec 122.618 véhicules vendus dans le cadre de la prime à la casse, suivi par Renault (115.311 véhicules) et Peugeot (101.516 véhicules). Dacia (32.344) et Ford (30.908) sont les firmes étrangères ayant le plus bénéficié du dispositif, selon des chiffres fournis par le ministère.

"Les concessionnaires automobiles ont mangé leur pain blanc et doivent maintenant se préparer à des lendemains difficiles", prévient Marc Touati, économiste chez Global Equities. En 1997, après l'arrêt brutal de la prime à la casse instaurée par Alain Juppé, le marché automobile s'était effondré de 20% avec une baisse record de -36% au mois de septembre.