Le PIB recule au 3ème trimestre, mais "la machine a redemmarré", assure Pierre Moscovici

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www.boursier.com , modifié à
Pour le quatrième trimestre, la Banque de France et l'Insee tablent sur une croissance de +0,4%.

Le repli de la croissance française sur la période juillet-septembre était attendu, après +0,5% enregistré entre avril et juin, estime le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. "On savait que le troisième trimestre serait plat", a-t-il déclaré ce jeudi matin sur RTL. Sur la période, le PIB a reculé de -0,1%, d'après l'INSEEE, alors que les économistes tablaient sur une stabilité. Sur un an, le PIB croît de 0,2% contre 0,3% anticipé. Investissement des entreprises en repli Dans le détail, l'Insee indique que les dépenses de consommation des ménages ont ralenti sur le trimestre écoulé (+0,2% après +0,4%), tandis que l'investissement des entreprises accroit sa décrue (-0,6% après -0,4%). "C'est un problème structurel de l'économie française depuis des années en vérité (...) c'est un moteur essentiel de la croissance que nous voulons faire repartir (...) c'est la raison pour laquelle le gouvernement fait autant pour la compétitivité", a martelé Pierre Moscovici, citant notamment le CICE. Par ailleurs, la demande intérieure n'apporte aucune contribution à l'évolution du PIB sur la période, alors qu'elle lui avait apporté 0,4 point au second trimestre. Les exportations passent dans le rouge (-1,5% après +1,9%) et les importations progressent de 1% : la contribution comptable du commerce extérieur à la croissance du PIB est négative de -0,7 point (neutre au second trimestre). Enfin, le restockage apporte 0,5 point au PIB, après 0,1 point au cours du précédent trimestre. Amélioration attendue en fin d'année Malgré ces mauvais chiffres, Pierre Moscovici se veut optimiste. Pour le quatrième trimestre, "les prévisions de la Banque de France et de l'Insee montrent que la machine a vraiment redémarré". La BdF a en effet indiqué cette semaine qu'elle tablait sur une expansion de +0,4% pour la période octobre-décembre. Dans sa note de conjoncture publiée en octobre, l'institut national de la statistique table sur le même chiffre. "Je maintiens que nous aurons +0,1% ou +0,2% de croissance" sur l'ensemble de l'année 2013, a ainsi souligné Pierre Moscovici. Un chiffre qui sera bien insuffisant pour influer sur la courbe du chômage...