Laurence Parisot bouderait la loi qui retranscrit l'accord compétitivité emploi

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www.boursier.com , modifié à
La présidente du Medef aurait menacé de retirer sa signature de l'accord si des modifications ne sont pas apportées au texte de loi, selon Le Figaro.

La réforme du marché de l'emploi n'a pas fini de faire des vagues ! Après avoir négocié un accord à l'arraché avec plusieurs syndicats, le 11 janvier, la patronne du Medef, Laurence Parisot, vient de pousser un coup de gueule contre la transcription de cet accord par le ministère du Travail, qui l'a réécrit pour en faire un projet de loi en bonne et due forme... Le Medef réclamerait des modifications Ainsi, selon 'Le Figaro' du jour, Laurence Parisot a officiellement fait état de ses réserves, hier soir au gouvernement, sur le texte tel qu'il est rédigé, et qui doit en principe être transmis au Conseil d'Etat dès lundi prochain, avant d'être soumis au débat et au vote parlementaire. La présidente du Medef aurait même menacé de retirer sa signature de l'accord si des modifications ne sont pas apportées au texte de loi, ajoute le quotidien... Du côté du ministère, on minimise les tensions, en estimant qu'"il y a 3 ou 4 points qui restent à trancher" et que "c'est le cours normal d'une retranscription". Les discussions sur la formulation du projet de loi vont d'ailleurs se poursuivre pendant tout le week-end, précise-t-on... Plusieurs points d'achoppement Cinq points chiffonnent particulièrement la patronne des patrons. Elle s'oppose notamment à la réintroduction, par le ministère du Travail, de "la clause de désignation" dans l'article visant à généraliser les complémentaires santé... Une rédaction qui contraindrait les entreprises à retenir le prestataire recommandé par la branche. Autre point : la mise en place de droits rechargeables pour les chômeurs, qui serait rendue "obligatoire", alors qu'elle est conditionnée dans l'accord à la réalisation d'études d'impact préalables. Troisième point : l'homologation administrative des plans de sauvegarde de l'emploi qui n'auraient pas été validés préalablement par les syndicats. Pour le ministère, il ne s'agit que d'une "difficulté pratique de mise en oeuvre", indique 'Le Figaro'. Enfin, l'organisation patronale s'oppose aux mesures concernant la cession des sites rentables et la représentation des élus dans les conseils d'administration des grandes entreprises...