Lagardère : Wyser-Pratte repoussé par les actionnaires

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Les actionnaires ont rejeté les deux résolutions du financier américain, mardi, lors de l’AG.

Les actionnaires de Lagardère ont rejeté mardi l'entrée du financier Guy Wyser-Pratte au Conseil de surveillance du groupe de médias et de défense à hauteur de 77,91% des votes lors de l'assemblée générale (AG). Ils ont également refusé la proposition du financier franco-américain de faire évoluer la gouvernance de Lagardère, d'une société en commandite par actions vers une société anonyme, avec 76,22% des voix contre.

Guy Wyser-Pratte - actionnaire minoritaire du groupe, détenant 0,53% du capital de Lagardère - avait déposé deux résolutions le 25 mars dernier à l'ordre du jour de l’Assemblée général, dénonçant la stratégie du gérant-commandité Arnaud Lagardère. Il souhaitait modifier la forme juridique du groupe, qui est actuellement géré par un conseil de surveillance.

Arnaud Lagardère, gérant de l’entreprise éponyme, avait auparavant présenté le groupe (propriétaire d’Europe 1) comme le "symbole fort d'une gestion saine", lors d’une présentation d’introduction à l’AG des actionnaires. L’homme d’affaires a dressé un bilan "optimiste", faisant état d’un endettement faible, d’une marge d'autofinancement élevée, de la reprise de la publicité, du versement d'environ trois milliards d'euros de dividendes depuis une dizaine d'années ou encore de la résistance à la crise. Il a également précisé qu'il n'avait jamais reçu de demande d'entretien officielle de la part de Guy Wyser-Pratte et qu'il était donc faux de dire qu'il avait refusé le dialogue avec le financier américain.

Avant l’Assemblée générale, Guy Wyser-Pratte avait promis de son côté aux actionnaires de s'investir "personnellement" dans le groupe s'il entrait au sein de son conseil de surveillance. "Je ne vais pas uniquement me focaliser sur le cours", avait-t-il dit.

Après ce revers, Guy Wyser-Pratte pourrait être ennuyé prochainement par la justice américaine. Un investisseur français, a rapporté le site du Point , envisage d’attaquer le financier pour obtenir des précisions sur la gestion du fonds Wyser-Pratte qu’il juge trop peu transparente. Ce cadre français a affirmé être dans l’impossibilité de "récupérer la moindre somme" des 300.000 euros qu’il a investis dedans le fonds.